GIVORS : Les gens ont besoin de leur hôpital de proximité  !

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

GIVORS : Les gens ont besoin de leur hôpital de proximité  !

Rassemblement  VENDREDI 19 NOVEMBRE à 11H devant les urgences de l’hôpital Montgelas de Givors (Rhône)

Charlotte Boulben, infirmière de 32 ans, déplore les conséquences néfastes de la fermeture des urgences de nuit de l’hôpital public Montgelas, à Givors (métropole de Lyon).

Malgré le froid automnal, elle reste stoïque dans sa blouse d’infirmière au dos de laquelle elle a écrit « En grève ». Devant l’hôpital de Givors, ce lundi, Charlotte Boulben, bientôt 32 ans, navigue entre le service des urgences, où elle travaille, et le piquet de grève à l’extérieur. Assignée comme ses collègues pour ne pas perturber la continuité des soins, la jeune soignante a néanmoins tenu à être présente à ce rassemblement aux côtés des syndicalistes CGT et FO de la santé du Rhône, mais aussi des cheminots, pompiers, usagers et militants communistes de Givors et des environs, qui s’étaient donné rendez-vous pour manifester contre la fermeture des urgences de nuit décrétée par la direction le 25 octobre. 

« On a laissé partir des médecins compétents, qui se sont épuisés dans leurs fonctions, et qui n’avaient pas un salaire optimal »déplore la jeune femme.

Résultat : au moins deux postes de médecins vacants, que la direction de l’hôpital peine à pourvoir. Officiellement, cette fermeture des urgences nocturnes (entre 20 h 30 et 7 h 30) doit durer jusqu’au 30 novembre, le temps de recruter les médecins manquants. L’expression de la direction, c’est que c’est du “provisoire renouvelable” », souligne la soignante, une pointe d’exaspération traversant son regard bleu glacier.

Ce qu’elle redoute, comme les autres manifestants présents ce jour, c’est surtout que cette fermeture ne soit qu’un prélude à un démantèlement de l’hôpital dans son ensemble.

Christiane Charnay qui conduit la liste "Givors en grand" aux municipales du 5 décembre était présente et très en colère au rassemblement pour défendre l'hôpital de la ville

La fermeture des urgences risque de provoquer l’engorgement des hôpitaux des villes voisines car les besoins de la population ne faiblissent pas. 

« Même en arrêtant les entrées à 20 h 30, on a de l’activité jusqu’à 2 heures du matin. Chaque nuit, on doit refuser quatre ou cinq personnes », estime l’infirmière.

Si la ville de 20 000 habitants n’est distante de Lyon que d’une vingtaine de kilomètres, la situation des services d’urgences voisins ne rassure pas sur la qualité de la prise en charge des patients givordins. 

« On a déjà constaté une hausse d’activité avec la fermeture cet été des urgences de nuit de Saint-Chamond (situées à 26 kilomètres de là, qui ont fermé à nouveau le 2 novembre, NDLR). Le fait qu’on soit fermés tous les deux la nuit maintenant risque d’engorger l’hôpital Lyon-Sud, celui de Vienne et celui de Saint-Étienne », pointe-t-elle. Une situation qui touche également les pompiers, « forcés de se déporter sur d’autres hôpitaux plus loin ».

Sources : Blog de Raymond Combaz

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