La bourse ou la vie... par la CGT
Jour de manif, je mange chez mon grand-père… à 90 ans, il a le pied incertain mais l’esprit aiguisé.
« - Salut pépé, dis t’as vu ce scandale dans les Ehpad, c’est abusé, non ? »
« - Tu crois quoi fiston ? Qu’ils font des supers profits sur le dos des vieux sans casser de l’Homme ? C’est comme partout, d’abord ils grattent sur les effectifs, les salaires et l’entretien des locaux… si ça suffit pas, ils coupent en deux la savonnette et le plat de résistance. S’ils pouvaient ils nous délocaliseraient en Chine ! »
Rattrapé par l’émotion que suscite ces révélations, le gouvernement fait mine aujourd’hui de s’indigner. Il oublie un peu vite qu’il a fait de ces patrons ses supers héros et que la cause de cette situation vient de l'orientation de ses choix politiques, faits d’injustices sociales, de précarité et de privatisations.
Dans la manifestation d’aujourd’hui les gens qui défilent ne s’indignent plus : ils exigent !
Ils exigent les moyens de vivre :
- des augmentations de salaire,
- la préservation de leurs emplois,
- de bonnes conditions de travail,
- les moyens de vivre décemment.
Cela fait du bien de voir et d’entendre que nos colères et nos espoirs sont partagés par tant de monde.
Ce n’est peut-être pas encore assez pour faire basculer franchement le cours des choses, mais ces premiers rassemblements tracent un chemin que bien d’autres travailleurs sont tentés d’emprunter.
Ils affichent la volonté de la CGT d’être au rendez-vous.