Réaction des communistes de Pierre-Bénite aux propos des HCL concernant l'Hôpital Henry Gabrielle

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Réaction des communistes de Pierre-Bénite aux propos des HCL concernant l'Hôpital Henry Gabrielle

Déclaration de la section de Pierre-Bénite du Parti Communiste Français concernant le devenir de l’hôpital Henry Gabrielle (Saint-Genis-Laval)

Les propos du directeur général des HCL du 16 janvier annonçant le transfert du site d’Henry Gabrielle à Saint-Genis-Laval est-elle l’expression d’un cadre irresponsable ou est-elle la tentative des HCL de passer en force un projet rejeté depuis plus de 7 ans par les personnels de santé, par les populations locales à nouveau mobilisées ces derniers mois, et par nombre d’élus-es de la métropole de Lyon.

Depuis septembre 2021 les communistes de la 12ème circonscription du Rhône débattent avec les populations du devenir de l’hôpital Henry Gabrielle. Une votation citoyenne est en cours à laquelle plus de 1700 citoyennes et citoyens ont déjà pris part sur environ 7000 personnes rencontrées.

En l’état, il se dégage une claire exigence, celle de voir Henry Gabrielle rester et se développer à Saint-Genis-Laval. Le Conseil Métropolitain, les HCL et l’ARS doivent entendre cette exigence, la respecter et cesser toute tentative de la contourner ou de passage en force.

Cette opposition au projet s’est fortement exprimée au cours des auditions du groupe de travail initié par le conseil métropolitain. Tous les acteurs sociaux de ce projet, à l’exception des HCL et de l’ARS, ont réaffirmé au cours de leur audition, l’exigence du maintien d’Henry Gabrielle à Saint Genis Laval.

Les débats se mènent dans des conditions difficiles liées au COVID et sans aucun appui médiatique. Il est ainsi regrettable qu’aucune réponse n’ait été apportée à la proposition faite aux grands médias locaux d’organiser un débat contradictoire et public, sur le devenir de cet hôpital public.

Nous ne pouvons suivre les apprentis sorciers, promoteurs du projet de regroupement sur le Vinatier, qui déclarent que les patients d’Henry Gabrielle et ceux du Vinatier ont « plus besoins de nouvelles technologies que d’infirmière ».

C’est pourquoi, l’exigence du maintien d’Henry Gabrielle à Saint-Genis-Laval s’accompagne de celle d’une prise en charge médicale appropriée et de haut niveau des personnes cérébrolésées, financée par la sécurité sociale, et de celle du développement d’une psychiatrie humaine sur le site du Vinatier, financée par la sécurité sociale, libéré de la dépendance aux laboratoires pharmaceutiques et des impasses des sciences comportementales.

Sans doute conscient du fort rejet par les populations de son projet, le DG des HCL confirme tout le mal que l’on peut penser de cette techno finance. En phase avec le pouvoir marconiste et son bras armé dans la région, l’ARS, il explique vouloir mener à terme le projet de casse du service public de santé, désastreux pour les patients, qu’ils soient cérébrolésés ou atteints de maladies mentales.

Comme nous l’avons expliqué à de nombreuses reprises, l’objectif poursuivi est triple :

  • Réduire le service public de santé à la portion congrue pour faire place nette au privé lucratif, dont on a un spécimen avec les groupes Orpéa, Korian et consorts.

  • Transférer le financement de la prise en charge de la maladie aux patients et leurs familles, soit directement, soit par le bais des impôts locaux, comme c’est déjà le cas pour la perte d’autonomie des personnes âgées.

  • Participer ainsi à la casse de notre modèle original et efficace de sécurité sociale.

Les HCL et l’ARS, mais aussi les conseillers métropolitains ne peuvent faire comme si l’expression populaire n’existait pas, comme s’ils n’étaient pas dépositaires de cette volonté populaire. Comme si les engagements de campagnes électorales pouvaient être reniés.

Forts des oppositions claires, résolues et unanimes des acteurs sociaux auditionnées, les conseillers métropolitains ne peuvent laisser bafouer leur légitimité par cette techno finance. Ils doivent prendre une position claire conforme aux exigences émises par les populations.

Et ils devront la faire respecter tant par les HCL que par l’ARS d’autant que le Conseil Métropololitain a pris le temps d’échanger avec l’ensemble des acteurs concernés lui permettant de prendre une décision conforme aux engagements de campagne électorale de ses élus-es et aux exigences des personnels de la santé comme des populations.

La démocratie pourrait payer très chère la lâcheté qui consisterait à renier ceux-ci ou à botter en touche quand il s’agit de la santé voire de la vie de nos concitoyens.

Plus 1 centime d’euro de nos impôts ne doit aller d’une façon ou d’une autre financer le projet catastrophique des HCL et de l’ARS. Un terme doit y être mis, c’est la seule décision courageuse que doit prendre la métropole de Lyon pour l’hôpital Henry Gabrielle, son personnel et ses patients.

Les sections d’Oullins et de Pierre-Bénite du PCF tendront dans la semaine une conférence de presse qui sera l’occasion de faire le point de ce dossier brûlant.

Pierre-Bénite le 29 janvier 2022

Publié dans Luttes sociales, santé, Rhône

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