Intervention de Jean Marc Durand au CN du 5 février qui se tenait à Marseille

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Intervention de Jean Marc Durand au CN du 5 février qui se tenait à Marseille

Une chose est certaine : la candidature communiste fait désormais partie du concert politique et médiatique. La mayonnaise commence à prendre. Le nom, l’image de Fabien Roussel commence à entrer dans le champ de vision des électeurs.trices, particulièrement à gauche.

Notre progression dans les sondages l’exprime. Je pense vraiment sans se gargariser, sans se leurrer, que notre candidat peut créer une certaine surprise. Le seuil des 5% n’est désormais plus une chimère mais peut et doit devenir pour nous, pour tout le parti, un objectif concret à atteindre et atteignable.

Plus nous avançons dans la campagne, plus le choix des communistes est validé et plus la candidature communiste apparaît comme le moyen de porter une vraie alternative à gauche, de recréer l’espoir à gauche.

Il s’agit maintenant de confirmer cette capacité. La seconde phase de la campagne doit nous le permettre. Ce qui passe par accentuer notre engagement sur les contenus politiques que nous portons, sur notre projet. C’est ce qui nous identifiera, ce qui nous permettra de faire la différence, c’est ce qui nous rendra encore plus crédible et redonnera confiance à l’électorat de gauche toujours septique.

C’est sur les questions de fond que la différence se fera, qu’on pourra vraiment aller à la conquête des abstentionnistes, et qu’un rassemblement crédible à gauche, y compris électoral, peut se construire et non à partir de quelque tambouille politicienne sans réel avenir.

Les sujets ne manquent pas sur lesquels approfondir notre expression et faire monter le débat dans le pays comme au sein de toute la gauche :

  • Le prix de l’énergie électrique qui rend non seulement la vie très difficile pour les citoyens mais qui pèse aussi très lourdement sur les entreprises et les collectivités locales. Est posée d’une façon urgente mais renouvelée le besoin d’une maîtrise publique de la production et de la distribution de l’électricité au sein d’un grand secteur public doté en emplois nouveaux et formés et développant un mix énergétique dans lequel le nucléaire a toute sa place.

  • L’insolence des profits du CAC 40 (137 Mds €) qui pointe comme jamais la nécessité d’une nouvelle maîtrise de l’utilisation de l’argent et met donc au cœur du débat nos propositions :

    • Sur les pouvoirs d’intervention des salariés, sur une réforme fiscale de fond proposant un nouvel impôt sur les sociétés progressif et modulé pour inciter à une autre utilisation de l’argent des entreprises ainsi qu’un impôt local sur le capital pour économiser du capital.

    • Sur la mobilisation du crédit, sa bonification pour changer le rôle des banques, le tout sur fond de critères sociaux et environnementaux mettant l’emploi, la formation et les nouvelles productions écologiques au cœur de notre projet de développement et de relance de la croissance.

De quoi alimenter nos campagnes électorales. Dans mon département à ce jour, les chose sont bien engagées, la mobilisation des camarades se confirme de jours en jours avec des initiatives de terrain qui se multiplient et un nombre de communistes investis de plus en plus important même si on peut toujours mieux faire.

Ce qui veut dire, un parti qui se reconstruit en même temps qu’il devient plus visible et donc un parti qui se dote d’une plus forte capacité à entraîner autour de lui ; ce qui ne peut qu’être positif pour les deux mois qui nous séparent du premier tour de la présidentielle.

 

Publié dans PCF, Présidentielle 2022

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