Lutte dans le groupe ArcelorMittal. La direction refuse de négocier !
Depuis le 7 avril dernier, les salariés de la société ArcelorMittal France, et notamment des sites de Dunkerque, Mardyck, Montataire et Basse Indre se sont déclarés « en grève », avec pour revendication première, une meilleure redistribution des bénéfices de la société pour l’année 2021.
Depuis le début de ce conflit social, la direction d'ArcelorMittal refuse de négocier avec la CGT qui représente l'ensemble des salariés. Cela fait maintenant 10 jours. Les salariés et leurs représentants ne comprennent pas cette posture provocatrice et paradoxale dans la mesure ou le groupe sidérurgique prône le dialogue social dans sa communication !
Cette attitude inédite, ne peut provoquer que de la colère chez les salariés auxquels la direction a demandé d’être solidaires de l’entreprise et de faire des efforts ces deux dernières années pour traverser la crise sanitaire !
Comme le rappellent dans une lettre ouverte, les élus CGT, "ces efforts consentis ont non seulement permis au groupe ArcelorMittal de traverser la crise, mais aussi permis de battre le record de bénéfices depuis sa création en 2006, soit prés de 14 milliards d’Euros sur l’exercice 2021." et ils lui rappellent : "que plus de 5 milliards de ces profits ont déjà été redirigé s vers les actionnaires "
Les salariés estiment avoir droit à une part plus importante des richesses qu'ils ont créées. L’équation est pourtant simple à résoudre : efforts exceptionnels + bénéfices exceptionnels = reconnaissances exceptionnelles !
Comme dans beaucoup d'entreprises, la direction n'a aucun scrupule à mettre sous perfusion la société avec les millions d’euros d’argent public qu'elle perçoit depuis des années !
Ces millions sont censés être utilisés pour investir dans l’emploi, la formation, les salaires et l’outil de production et pourtant depuis maintenant 5 ans, l’outil de production se dégrade à cause du manque d’investissements, la suppression de dizaines d’emplois pour cause de manque de productivité, dégradant les conditions de travail et exposant les travailleurs au sous-effectif chronique cause d'inefficacité de la production.
Dans le même temps, le dialogue social et réduit à une portion congrue. Tous les moyen sont bons pour la direction de réduire les éléments de rémunération des OETAM, paupérisant les salariés, bien souvent les plus jeunes, au point que son discours sur « la tension du marché de l’emploi » qui serait due à un manque d’attractivité n'est absolument pas crédible !