Grande victoire des Dassault après 17 semaines de lutte pour les salaires
« Tout augmente sauf les salaires ! ». Début décembre, les salariés de Dassault refusent ce constat et entament une grève quotidienne. 17 semaines plus tard, la direction concède sous la pression d’une mobilisation inédite, des augmentations d'un minimum de 140 € brut POUR TOUS (163€ brut avec l’ancienneté pour les plus haut).
Chez Dassault, la plupart des salariés gardaient un goût amer des NAO 2020 et 2021 (déjà signées par la CGC et l’UNSA). Pendant la pandémie, ceux qui étaient venus travailler malgré la peur du virus avaient assuré la charge de travail supplémentaire puisqu’il fallait sortir les avions...
Après leur avoir promis de la reconnaissance, la direction avec l’appui de la CGC et l’UNSA signaient l’accord NAO 2022 : 1,8% d’augmentation de salaire, avec un minimum de 42€ brut pour les employés, compagnons, techniciens et 3,75 % pour les cadres.
Des miettes, mais en plus des miettes mal réparties, autrement dit ce sont ceux d’en bas, ceux qui ont les plus bas salaires, ceux qui n’ont pas pu télétravailler, que la direction entendait le moins considérer... De quoi faire exploser la colère !
Après 17 semaines de combat, la victoire !
Les occasions de le dire sont rares, alors n’ayons pas peur des mots : La signature du constat de fin de conflit concrétise une grande victoire remportée par la mobilisation massive et la détermination des salariés grévistes.
Le Conflit 2022 en quelques chiffres c’est :
- Un an d’Usine Vide les vendredis,
- Plus de 4 mois de grèves quotidiennes soit 86 jours consécutifs,
- Plus de 200 débrayages à Argonay en Haute Savoie
- Plus de 1000 grévistes (sur tous les sites),
- Plus de 1000 palettes grillées pour se réchauffer, ...
Mais surtout... Une Augmentation Générale multipliée par 4 !
Des liens forts se sont créés entre les grévistes d’Argonay mais aussi entre les établissements. Ces liens, cette capacité de mobilisation puissante et immédiate nous permettent d’appréhender l’avenir plus sereinement que jamais.
Comme on l’a toujours dit, cette solidarité est la plus grande crainte pour les directions.
Soyez fiers de vous et gardez là !
Cette « fin de conflit » est le tremplin qui nous amène maintenant vers la suite : Entre la renégociation de l’accord participation, l’application de la nouvelle convention collective nationale et la baisse nécessaire du temps de travail (semaine de 32 heures), les batailles à venir ne manquent pas !
Pour ne rien oublier et pour mener ces batailles futures, vous pourrez compter sur la CGT !
Argonay, mardi 12 avril 2022