Réflexion très pertinente de Denis Durand sur l'enjeu du 1er tour de la présidentielle

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Réflexion très pertinente de Denis Durand sur l'enjeu du 1er tour de la présidentielle

Je vais voter Fabien Roussel pour deux raisons. La première est que son programme est le seul qui propose à la fois des solutions aux problèmes du pays et les moyens politiques et économiques de les réaliser, en s'attaquant au pouvoir du capital partout où il s'exerce : dans les entreprises, dans l'utilisation de l'argent.

La seconde est que notre peuple a un besoin vital d'un Parti communiste actif et influent face à ce qui était impensable hier et qui est en train de devenir envisageable : une prise du pouvoir par les fascistes de Marine Le Pen, tant la colère est grande contre Macron.

Jean-Luc Mélenchon exploite ce danger pour justifier un vote en sa faveur malgré son mauvais programme, socialement timide, écologiquement incohérent et économiquement inapplicable. L’argument en faveur d’un tel choix serait purement tactique : son avance sur les autres candidats de gauche dans les sondages.

Or, si l’on examine rationnellement les sondages disponibles à deux jours du scrutin, force est de constater que deux enseignements se dégagent : Marine Le Pen devancera Jean-Luc Mélenchon au premier tour et elle peut être battue au second, à la condition expresse que personne ne se dérobe au devoir de lui faire barrage.

On peut soutenir que les sondages se trompent ou sont manipulés ; mais dans quel sens ? Nul ne le sait.

On peut aussi rêver qu’un mouvement d’opinion inattendu bloque la progression de Marine Le Pen dans les 24 heures qui restent avant le scrutin ; mais c’est de plus en plus invraisemblable à chaque heure qui passe. Il n’y a donc aucun motif rationnel à un vote tactique en faveur de Jean-Luc Mélenchon.

Comment justifier, sur des fondements aussi fragiles, un chèque en blanc à un responsable politique qui a déserté, en 2017, le combat du vote contre Marine Le Pen au deuxième tour ? Qui annonce avoir la même intention en 2022 alors que le péril est encore plus grand ? Qui considère Zemmour comme un « intellectuel » dont on ne partage pas les « idées » mais avec qui on peut discuter ? Qui s’est laissé aller, naguère, à théoriser le « ni droite, ni gauche » ? Et qui, en juin 2016 déjà, dans son discours au Parlement européen, n’hésitait pas à recourir au pire vocabulaire de la pire extrême-droite pour évoquer « les travailleurs détachés qui viennent manger le pain » des travailleurs français ?

Apporter nos voix à ce leader « populiste » et renforcer ainsi son autorité pour que, dimanche peut-être, il en use pour excuser ceux de ses partisans qui ne se joindront pas à la levée en masse contre le péril fasciste ? Pas question de courir un tel risque.

Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle, les prochaines années seront terribles pour notre peuple.

Rien ne peut donc être plus utile que de préparer la résistance et le rassemblement pour une alternative politique de gauche. C’est-à-dire de voter pour Fabien Roussel, digne héritier de l’histoire antifasciste du Parti communiste français, et pour les réponses réalistes et radicales à la crise politique, économique, écologique dont est porteur le programme La France des jours heureux, le seul qui propose une réponse au désespoir créé par la politique de Macron.

Denis Durand

Publié dans Présidentielle 2022

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