31 mai : mobilisations dans la santé et l'action sociale

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Mobilisation à Montgelas Givors

Mobilisation à Montgelas Givors

Dans le secteur social, médico-social et sanitaire privé comme public, les agents, salarié.e.s, étudiants, retraité.e.s, usagers et acteurs du secteur sanitaire, social et médico-social se mobilisent spécifiquement en ce 31 mai pour :

L’égalité salariale entre tou·te·s les agents et salariés de notre champ à commencer par le versement des 183 euros du SEGUR pour tou·te·s les exclus.
L’amélioration des conditions de travail au travers de moyens matériel et humains à la hauteur des besoins pour l’accompagnement nécessaire de qualité que les patients doivent obtenir.
L’arrêt de la mise en place de modalité́ tarifaire SERAPHIN-PH.
Que l’ONDAM ne soit pas votée par une enveloppe fermée et qu’elle soit augmentée à minima de 10 % par rapport à la Loi de finances 2021.
L’abandon de la création d’une 5ème branche pour la Sécurité́ Sociale.
Le maintien de l’opposabilité́ des conventions collectives aux financeurs qui encadre les garanties collectives.
Des moyens supplémentaires dans le cadre du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale.
L’abrogation des journées de carence dans le secteur public et privé.
Le respect des libertés et droits individuels, collectifs et syndicaux.

Une cinquantaine d’hôpitaux, un peu partout en France, ferment sporadiquement ou filtrent leur service d’urgences, pour une nuit ou plusieurs jours. Il faut parfois une heure de route pour trouver des urgences ouvertes.

La cause, les restrictions budgétaires pour la santé, le manque de médecins urgentistes et la désertification médicale. « Entre 2002 et 2022, le nombre de passages aux services des urgences a plus que doublé en France, passant de 10 à 23 millions par an », précise un cadre administratif à l’hôpital de Manosque (Var), membre de la commission exécutive CGT Santé Action Sociale.

Il manque 11,5% des effectifs dans les hôpitaux, dont 44 000 médecins- selon une enquête réalisée par la CGT- au déclenchement du Covid, début 2020. Sans compter la pénurie d’aides-soignantes (59 200), d’agents de service hospitaliers (57 600) et d’infirmières (46 000).

« Ça craque de partout, tous les 2 ou 3 jours, il y a des préavis de grève, de plus de plus de services d’urgences sont obligés de fermer de manière occasionnelle », constate le syndicaliste. Déjà ébranlé par les restrictions budgétaires décrétées par les gouvernements successifs depuis 2012, « un milliard d’économies par an », l’hôpital sort laminé des deux années de Covid.

Le taux d’absentéisme a bondi. « Mais ne laissons pas la crise sanitaire masquer la carence structurelle de l’offre de soins, prévient régulièrement le Collectif Inter Urgences. La crise des urgences est aussi la conséquence de la désertification médicale. Elles sont surchargées de patients qui y vont faute de médecins généralistes de proximité. Et il n’y pas assez d’urgentistes formés. Au total, il faudrait 12 000 médecins supplémentaires pour répondre aux besoins ».

Les urgences c’est la porte d‘entrée de l’hôpital.

La journée d'action du 31 mai suivie par une nouvelle journée d'action début juin, a pour objectif d'exprimer les exigences et de rassembler à partir de « cahiers revendicatifs » envoyés à chaque établissement hospitalier.

Pour sortir de cette situation, la CGT exige :

  • la titularisation des jeunes médecins, la régularisation administrative des praticiens à diplôme hors Union européenne (PADHUE, ils sont plusieurs milliers à venir en renfort dans les hôpitaux français),
  • la revalorisation des salaires de la santé,
  • la réouverture des 100 0000 lits fermés en 20 ans,
  • l’amélioration de la carrière des médecins urgentistes afin qu’ils ne préfèrent pas le privé ou l’intérim,
  • le rétablissement du ratio d’effectifs des services d’urgences en s’appuyant sur le référentiel du Samu Urgences de France, le retour des gardes obligatoires en médecine de ville pour désengorger les urgences.

A cela vient en débat le besoin urgent de pratiquer des pré-recrutements massifs permettant aux jeunes d'être formés tout en étant rémunérés avec la garantie d'une embauche sous statut en CDI à l'issue de la formation. Il est donc important de ré-ouvrir et de renforcer les écoles de santé existantes. L'emploi, les salaires et la reconnaissance doivent être au coeur de la politique de santé publique afin de la rendre attractive, efficace et la mettre en état de répondre aux besoins de santé qui ne cessent de progresser !

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