Elizabeth Borne 1ère ministre. Le défi est de résister et de construire avec le mouvement populaire, les conditions de la réussite d'un changement souhaité
Celui qui décrit le mieux Elizabeth Borne, la Première Ministre est sans aucun doute son ami et actuel président du groupe macroniste à l’Assemblée, M. Castaner : « c’est la ministre qui a rendu possible les réformes impossibles » a-t-il déclaré.
Il confirme donc qu’elle a été nommée pour « des réformes impossibles », c'est à dire des reculs sociaux terribles et en premier lieu repousser l'âge de la retraite à 65 ans voire 67 et faire travailler gratuitement les allocataires du RSA.
Voilà qui réduirait encore l’emploi public, fournirait au patronat de la main-d'œuvre bon marché et surtout continuerait à peser sur tous les salaires. Le pouvoir fera donc tout pour ne pas les augmenter alors que les profits astronomiques le permettent largement.
La Sécurité sociale est aussi gravement menacée. Elle représente de plus de 320 milliards que veulent accaparer les compagnies d’assurances et les fonds de pension.
Avec E. Borne, Macron veut amplifier sa politique réactionnaire. La preuve que ces gens sont interchangeables : Mme Vautrin, ancienne ministre sarkozyste, manifestante assidue contre la loi pour le « mariage pour tous » a failli être nommée.
Mme Borne est présentée par les médias comme issue de la « gauche » ! Il s'agit là d'une escroquerie pour tromper les citoyens et l'opinion publique et tenter de mettre un frein aux possibles progression de la gauche et des écologistes aux législatives.
Les électrices et les électeurs de gauche du premier tour de l’élection présidentielle ont donc toutes les raisons de se mobiliser fortement le 10 juin au 1er tour des élections législatives notamment pour permettre l'élection de députés communistes nombreux.
Les abstentionnistes de gauche de la présidentielle doivent se mobiliser pour un SMIC à 1950 € bruts, l’augmentation des salaires et des prestations sociales et des pensions de retraite. C’est la voie à prendre pour vivre mieux.
Cela implique une autre utilisation des richesses, notamment la revalorisation de la cotisation sociale payée par les entreprises, la fin des exonérations, une fiscalité plus juste en faisant payer le capital et les riches, la nationalisation des banques privées et la mise en place d'un pôle public financier pour un nouveau crédit, la fin du pillage des entreprises sous-traitantes par les groupes donneurs d’ordre, une aide nouvelle aux PME et aux artisans.
Ce sont d'abord les créations d'emplois stables et correctement rémunérés, le développement des formations, l’augmentation des salaires, la relocalisation des productions et le développement de nos services publics qui relanceront la production de richesses nouvelles incontournables pour réussir un changement qui respecte les êtres humains et impulse un nouveau mode de production économe en matières premières, respectueux des salariés, de leur qualification et savoir-faire et de l’environnement.
Cela suppose à la fois réduction du temps de travail, la retraite effective à 60 ans à taux plein, des pouvoirs nouveaux aux travailleurs et aux citoyens pour conquérir une gestion nouvelle des entreprises et des institutions, et des investissements nouveaux pour une transition écologique des productions industrielles et agricoles. Ceci qui implique la création de millions d’emplois nouveaux, le déploiement de nos centres universitaires et la mise en formation de millions de salariés.
C’est cette autre cohérence progressiste que propose les communistes et pour laquelle ils se sont battus dans les discussions pour un programme unique de la coalition électorale de gauche et des écologistes en vue de l’élection des députés.
Se mobiliser ce jour-là pour voter massivement sera l'obstacle premier à la politique ultra-libérale de Mme Borne et le moyen de reprendre le chemin du progrès social, démocratique et écologique.