Vallourec Saint Saulve la bataille est engagée pour l'emploi et la vie !
Ce sont 2950 emplois, dont 320 en France menacés par le premier plan de casse humaine et industrielle de l'ère Borne à Matignon.
Le groupe français de tubes sans soudures Vallourec a annoncé son de supprimer quelques 2.950 emplois dans le monde sur plus de 17 000, dont 2.400 en Allemagne et 320 en France.
Spécialisé dans les tubes métalliques sans soudure pour l'industrie du pétrole et du gaz, la direction du groupe prétexte une réorganisation qui se traduira par la fermeture de certains sites, notamment celui de Saint-Saulve dans le Nord. Elle a précisé que l'essentiel de la casse concernerait l'Allemagne, où il n'a pas été trouvé de repreneur "crédible" pour ses activités dont la mise en vente avait été annoncée en novembre.
En France, la ligne de traitement thermique à Saint-Saulve va aussi fermer.
Cette réorganisation capitalistique, concrétise la délocalisation d'activités d'Allemagne vers le Brésil et le regroupement de toutes les activités européennes de filetage sur le seul site d'Aulnoye dans le Nord. Cela aura un impact positif de 130 millions d'euros sur l'Ebitda (en français EBE: Excédent Brut d'Éxploitation) en année pleine.
Vallourec va parallèlement "rationaliser (réduire) (ses) frais généraux mondiaux", ce qui provoquera la casse de 550 emplois supplémentaires.
En France, 65 postes seront supprimés au siège de Meudon (Hauts-de-Seine) et quelques 250 postes le seront dans le nord de la France, qui se répartissent entre un peu moins d'une centaine sur le site de Saint-Saulve, une centaine de postes sur le site d'Aulnoye-Aymeries et le solde sur le centre de services partagés de Valenciennes, selon le PDG.
Le scandale réside dans le fait que le groupe a bénéficié de fonds publics considérables, notamment en France, depuis 2005 : près d’1 milliard d’euros, entre opérations de recapitalisations et crédits d’impôts de toutes sortes. Il a également obtenu l’an dernier un Prêt Garanti par l’Etat (PGE), d’un montant de 262 millions d’euros. Et la cerise sur le gâteau pour les actionnaires, c'est l'annonce prévue d'un programme de rachat d’actions pour soigner ses actionnaires !
Vallourec s'attend désormais à une "augmentation significative" de ses profits (RBE) cette année, alors qu'il prévoyait auparavant juste une "nouvelle augmentation".
Aussitôt les salariés ont réagi, pour exprimer leur colère, pour riposter et défendre les emplois et le potentiel industriel.
Ils ont le soutien actif de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord, qui se positionne résolument contre la fermeture du site de Vallourec à Saint-Saulve. Le fabricant de tubes en acier sans soudures en est à son 6ème plan de licenciements.
Cela démontre comment est pertinente la proposition communiste du programme "la France des Jours heureux" de conditionner les aides publiques à des engagements concrets, précis et contrôlés en termes de créations d'emplois, de mises en formation, d'investissements favorables à l'environnement !
Fabien Roussel, député de Saint-Amand-les-eaux, a dénoncé : "la délocalisation de l’activité industrielle vers le Brésil et la Chine. Insurgé contre les 1 milliard d’euros d’argent public versés à Vallourec depuis 2005, il appelle le gouvernement à empêcher toute nouvelle délocalisation ".
Il a aussitôt interpelé la nouvelle 1ère ministre E. Borne.