Dernier sondage d'Opinion Way avant le 1er tour des législatives 2022.
Dans ce dernier sondage avant le 1er tour de dimanche, les formations politiques rassemblées sous l'intitulé de Majorité présidentielle devancent les formations politiques rassemblée dans l'accord électoral sous l'intitulé NUPES selon le baromètre OpinionWay-Kéa Partners pour « Les Echos ». L'abstention battrait un nouveau record.
Sur les 48 millions d'inscrits, combien se déplaceront pour le premier tour ? Combien changeront d'avis au dernier moment ? Et quel sera leur choix quand ils mettront leur bulletin dans l'urne, entre les considérations nationales et l'ancrage territorial des candidats ? L'incertitude sur l'issue de ces législatives domine.
Dans cette dernière ligne droite, l'intérêt pour le scrutin a chuté de 7 points en une semaine pour atteindre 44 %. La participation est estimée à 45 %, avec la menace d'un nouveau plancher après les 48,7 % de 2017.
Dans ce contexte d'incertitude, Macron et son équipe bataillent pour obtenir une majorité absolue à l'Assemblée pour avoir les mains libres pour mettre en oeuvre leur politique ultra libérale. Or tout démontre que cela n'est pas acquis.
Or, selon le sondage d'OpinionWay, à prendre avec prudence avant le 1er tour, les candidats de la Majorité présidentielle obtiendraient aujourd'hui entre 290 et 330 sièges. Mais plus de 6 personnes sur 10 (61 %) souhaitent « qu'Emmanuel Macron ne dispose pas d'une majorité». Et ils ne sont plus que 46% à penser qu'il l'aura, soit 5 points de moins en une semaine. Il est donc fort possible que Macron n'obtienne pas de majorité absolue. Il lui faudra alors rechercher à sa droite un accord de circonstance pour avoir une majorité fragile car ne personne de sérieux ne le voit chercher à gauche un appui pour faire une politique caractérisée comme anti-sociale même qualifiée de refondation ! Personne n'est dupe.
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Conscient du risque, Macron fait feu de tout bois et appelle les Français à lui donner « une majorité forte et claire » qu'il n'a pas eu à la présidentielle tant le vote "Macron" signifiait avant tout le refus de l'extrême droite.
Mélenchon et la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) sont la cible première de Macron, de ses ministres et des sociaux libéraux qui accusent le programme de la NUPES de porter « un projet d'interdictions et de taxation » (Emmanuel Macron) « néfaste pour notre pays » (Elisabeth Borne), "irréalisable" (François Hollande).
Les intentions de vote pour les macronistes atteignent 28 %, soit + 1 point en une semaine. Ils atteignent le plus haut niveau depuis la première vague publiée le 11 mai même si le vice-président d'OpinionWay, pointe une absence d'élan. A l'inverse, avec -1 point en une semaine, lié à la faible participation estimée, l'alliance électorale de la gauche et des écologistes est créditée de 25 % des voix (contre 30 % au total répartis entre quatre candidats à la présidentielle) et, toujours, de 160 à 190 députés. Il y a un mois, elle était à 23 %, avec une fourchette de 135 à 165 élus. La Nupes surfe sur la promesse improbable d'imposer à Macron, Mélenchon comme 1er ministre. Macron a un socle électoral solide et une position centrale utile au second tour.
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Dans ce contexte Les Républicains et l'extrême droite, ont du mal à émerger. La droite grâce à l'implantation locale de certains de ses candidats limite la casse est à 11 % des suffrages et entre 50 et 70 sièges (contre 100 sortants). Ce qui peut lui donner, un rôle pivot au cas où la majorité absolue ferait défaut au Président de la République.
L'extrême droite perd du terrain. Le RN a perdu 5 points dans les intentions de vote, à 18 %, et n'obtiendrait que 13 à 33 sièges. Elle est aussi gênée par les candidats de Reconquête (Zemmour), qui sont à 6 % en moyenne. L'Extrême droite cumule un total de 24% ce qui reste très inquiétant d'autant qu'elle est aussi marquée par l'abstention notamment dans les catégories populaires où se situe le principal de son électorat.