La viande surgelée a augmenté de 18,16%, les pâtes de 15,47%, la farine de 11,67%, la moutarde de 11,20%, l’huile de 9,87% ! On pourrait continuer. Ce n’est pas un chèque alimentaire ou un chèque énergie qui permettra aux familles populaires de s’en sortir.
Mais si le duo Macron - Borne choisit cette voie, c’est parce qu’ils refusent de toucher aux profits des entreprises. Pourtant, les plus grandes se sont gavées durant la pandémie et continuent de le faire avec la sale guerre en Ukraine. Ainsi les coûts du raffinage du pétrole sont passés de 30€ la tonne à 140€ en mai. Déjà, en mai les groupes pétroliers annoncent des bénéfices records : 39 milliards de dollars pour la compagnie saoudienne Saudi-Amro, 9 milliards pour Shell, 6 milliards pour British Petroleum, 5 milliards pour Total. Et l'annonce d’un embargo de l'UE sur le pétrole russe conduira à de nouvelles augmentations de prix à la pompe payées par les automobilistes véritables vaches à lait !
Le prix du lait et des produits laitiers augmente, mais pas pour les éleveurs laitiers. Cela fait des années que nous alertons sur le risque d’une pénurie de lait. Nous nous y approchons à force de démolir les petits et moyens producteurs. On ne compte plus celles et ceux qui décident d’abandonner. Pour eux, c’est déjà « le chaos ».
Résultat : les consommateurs paient le prix fort. Idem pour la viande ! Les campagnes « anti-viande » favorisent les importations de viande traitée aux hormones avant de nous fournir une viande artificielle produite en laboratoire. Etrange, on ne trouve personne pour protester. Il en de même pour le sucre découragé ici et dans les territoires d’outre-mer. On s’attend à une violente flambée. On pourrait poursuivre. À la caisse, nous payons plus cher tandis que les spéculateurs spéculent sur la faim ! Abject !
La compagnie russe Rosneft n’est pas en reste. Elle vient de décider de verser 6,5 milliards d’euros à ses actionnaires, soit près de la moitié des 10,3 milliards de profits réalisés. Pendant la guerre, c’est le festin pour les actionnaires, qu'ils soient russes, ukrainiens ou occidentaux !
On comprend mieux pourquoi les tenants du capitalisme qui sont au pouvoir ne prennent aucune initiative diplomatique pour la paix et s'inscrivent dans une guerre qui dure. C'est le jackpot pour les grands groupes de l’armement qui reçoivent des dizaines de milliards des gouvernements pour fabriquer des armes acheminées sur le front ukrainien prenant le risque d'un élargissement du conflit et sa dimension mondiale..
L’augmentation des salaires qui animent nombre de luttes actuelles dans les entreprises, ne mènerait pas au « chaos ». Elle permettrait de récupérer une part des richesses créées aujourd'hui gâchée dans les profits et les dividendes versés aux actionnaires. Elle serait facteur de développement et de mieux-être pour des dizaines de millions de salariés et leurs familles. Elle serait le moyen de renforcer le financement de la protection sociale, santé, retraite, famille etc. Oui vraiment il faut augmenter le SMIC brut à 2000 € comme le demande la CGT.
Dans le même esprit, les PME doivent être aidées notamment en faisant cesser le pillage qu’exercent sur elles les grands groupes mondiaux donneurs d'ordre et les banques.
Ainsi les communistes proposent une toute autre logique, une autre cohérence au service de l’emploi, de la formation, des services publics, du développement, de la protection du climat et non plus des grands actionnaires. Ce sont de ces enjeux là dont il faut débattre dans les débats publics et la multitude de rencontres qui ont lieu actuellement.
Cela permettrait la mobilisation des électrices et les électeurs, dont un sur deux n'entend pas aller voter aux législatives des 12 et 19 juin ! Grave inquiétude, renforcée par les silences du gouvernement qui visent à obtenir une moindre mobilisation électorale dont il pense qu’elle serait profitable à Macron et sa clique.
Les campagnes de rencontres, de discussions publiques des candidats de la coalition électorale des gauches et des écologistes peuvent déjouer le piège présidentialiste et redonner de la force aux parlementaires pour qu’ils adoptent des lois favorables au progrès social, démocratique et écologiste.
Une orque engouffrée dans la Seine, ne trouvait plus le chemin du retour vers la mer. Des moyens considérables ont été déployés. Guidage par drone, mobilisations de spécialistes, services publics divers. Les caméras de télévision se sont déplacées. Les journaux et chaînes d’informations nous ont tenus en haleine. Des associations se sont mobilisées. C’est dire si l’affaire était importante ! L’attention au bien-être animal progresse. Et c’est bien.
Mais au même moment à quelques 2000 kms de là,, l’équipage de l’Océan Viking, le navire de secours aux migrants de SOS Méditerranée, négociait sans succès avec plusieurs pays européens pour pouvoir débarquer les 296 migrants-réfugiés en attente à bord depuis 2 semaines. Pour tous ceux-là, il y avait ni drone, ni scientifique, ni médecin, ni caméra, ni flash d’information. Finalement, exténués, les réfugiés ont débarqué à Pozzallo en Sicile. On a éviter le drame. Mais leurs difficultés sont loin d’être terminées.
Il y a bien quelque chose qui ne tourne plus rond dans ce monde. L’humanité a quitté le cœur des décideurs ! Ils ne sont plus qualifiés pour diriger, gérer et conduire les affaires du monde.
On mesure avec ces évènements d'actualité, qu'il ne s'agit donc pas de refondation dont ont besoin la République et notre peuple. Une refondation, nouvelle tarte à la crème de Macron qui vise en réalité à mettre des emplâtres inefficaces sur les plaies béantes provoquées par le capitalisme en crise terrible et dont la gestion par les libéraux et ultra libéraux ne conduira qu'à plus de dégâts dans tous les domaines, pour les humains, le climat et la nature.
Il y a au contraire besoin d'une vraie révolution avec un mouvement populaire conscient et agissant qui impose par ses mobilisations un processus de transformations radicales qui prennent l'argent au capital et l'utilise au service de l'humanité, de la planète et de la paix.
Cela suppose des pouvoirs nouveaux et inédits pour les salariés, les citoyens, les syndicats, dans les entreprises, les vllles et les institutions afin de conquérir une conception démocratique des gestions avec une autre utilisation de l'argent, au service du développement humain, de la protection du climat et de l'environnement avec des idées et propositions novatrices.
Tel est le sens de la campagne des communistes dans cette campagne des législatives. De partout faisons grandir ces idées !
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