Section de Pierre-Bénite du PCF. Malgré sa défaite, Macron veut poursuivre sa politique libérale. Les mobilisations sociales sont urgentes !
Rejeté par les Français, élu par défaut face à M. Le Pen, E.Macron vient de connaître une sévère défaite aux législatives, il n’a plus de majorité absolue à l’Assemblée.
Les clés du pays retournent à la représentation nationale. Cela n’est en rien dramatique, la constitution est claire dans cette situation qui n’est que le retour à la normale et qui est loin d’être inédite.
L’article 5 de la Constitution confère au Président un rôle d’arbitre et l’article 20 prévoit que « le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation ». Il revient donc à Macron d’entendre le rejet de sa politique, les demandes exprimées par nos concitoyens et de respecter la constitution.
Ce point de la Constitution n’est pas appliqué parce que les législatives imposées derrière la présidentielle favorisent une majorité absolue au Président qui peut alors décider de tout et tout seul, comme nous l’avons vécu ces dernières années.
Cette pratique a permis d’imposer des politiques libérales sans écouter les syndicats, les collectivités, les parlementaires et les citoyens. Elles se sont avérées dramatiques pour notre peuple et le pays. Excepté pour les plus riches et le capital, la situation de chacun s’est dégradée devenant insupportable pour un très grand nombre et générant une crise profonde sur tous les plans. Les Français ont dit stop, ça suffit !
Les partis politiques reçus par Macron ont exprimé leur volonté de respecter ce choix, de ne pas bloquer le pays par une obstruction systématique et de chercher à répondre aux demandes sociales, écologiques, démocratiques des citoyens et aux besoins des services publiques, des territoires et des collectivités.
Face à cet esprit de responsabilité, Macron reste sourd en osant affirmer qu’il a été élu sur un projet clair. Malgré sa défaite, il refuse d’entendre les exigences exprimées. Il veut trouver texte par texte, des majorités pour poursuivre sa politique en l’aggravant, comme les super-riches, l’Europe libérale, les multinationales et la finance lui demandent.
Macron peut dire ce qu’il veut, par contre il a un devoir premier, celui de respecter l’article 20 de la constitution. Il doit donc se mettre en retrait et laisser le 1er Ministre faire son travail. Elle devrait rencontrer les partis politiques, les Présidents des groupes parlementaires, pour déterminer un projet politique pour la France qu’elle présentera ensuite à l’Assemblée qui l’adoptera ou pas. En cas de refus de l’Assemblée, elle rendra son tablier et un nouveau 1er ministre sera nommé. Si elle l’adopte, le gouvernement présentera ses projets de lois et les députés joueront leur rôle en les amendant et les votant.
Que cherche Macron ? Cherche t-il l’épreuve de force avec les parlementaires ou cherche t-il à dramatiser la situation avec l’arrière pensée d’une possible dissolution pouvant ouvrir à des aventures?
Il porte seul la responsabilité de faire comme si rien n’avait changé ! Une chose est certaine, il trouvera les députés communistes face à lui ainsi que le mouvement social. Car les réponses aux demandes, dans leur contenu et ampleur, passent par des mobilisations puissantes. La légitimité, ce sont aussi les luttes, d’autant plus que les mesures sociales attendues sont plébiscitées :
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76 % sont favorables au relèvement du SMIC à 1500 € net et à la revalorisation des salaires et 77 % pour la restauration du droit droit au départ effectif à la retraite à 60 ans.
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89 % sont pour le blocage immédiat des prix de l’essence et l’encadrement des prix des produits alimentaires de première nécessité.
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79 % veulent le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et 63 % attendent la suppression de la flat-tax qui limite l’imposition du capital.
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78 % veulent la renationalisation des aéroports stratégiques et des autoroutes.
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81 % sont favorables au renforcement des ambitions climatiques de la France avec l’objectif, d’une baisse de 65 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030.
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Ils soutiennent un plan d’embauches dans l’Education Nationale et la Santé.
Ces exigences les communistes les ont portées lors de la campagne des législatives marquées par une abstention massive, l’inquiétante élection de 89 députés RN et la progression importante de députés de gauche et écologistes bien que très insuffisante pour obtenir la majorité parlementaire.
La gauche après le mandat catastrophique de Macron aurait du remonter la pente, bousculer les institutions. Avec seulement un quart des députés, elle ne pourra que résister dans l’assemblée en portant la nécessité d’une rupture politique. Elle doit être le relais des luttes politiques et des actions citoyennes.
Sur la 12ème circonscription du Rhône, Cyril Isaac-Sibille, candidat de Macron, qui a été réélu avec 62,90 %. Jean-François Baudin, candidat commun des forces de gauche et des écologistes, réalise 37,1 %, il termine en tête à Pierre-Bénite (56,2%) et à Oullins (52,2%).
Nous appelons à la mobilisation, au rassemblement et à l’action pour les salaires, l’emploi, le climat, les services publics en particulier dans la Santé avec le maintien de l’Hôpital Henry Gabrielle sur son site de Saint-Genis-Laval, en exigeant que les élus-es métropolitains votent le vœu proposé par les élus communistes porteur de cette exigence et le 4 juillet lors du Conseil d’administration des HCL qui en discutera.
La CGT organise ce 4 juillet à 16 heures un rassemblement devant les HCL (Quai des Célestins). La section du PCF Pierre-Bénite appelle à y participer nombreux.
Pierre-Bénite le 23 juin 2022