En Ukraine, Zelenski roule pour le patronat qui veut profiter de la guerre !
La loi martiale avec l’interdiction des grèves offre au patronat ukrainien l’opportunité d’aller très loin dans la déréglementation du code du travail.
Sous couvert de « désoviétiser » le droit du travail, un texte de loi a été déposé au parlement en avril 2021 modifiant le code du travail. Ce texte élaboré par une ONG ukrainienne crée par l’ex-président de la Géorgie Mikheil Saakachvili, revenu en grâce auprès du président Zelensky.
Il faut souligner que depuis 2020 le ministère ukrainien de l’économie est conseillé par un cabinet conseil britannique Abt Associates, la Grande Bretagne étant une référence en matière de dérégulation du droit du droit du travail.
Cette loi allait dans le sens du président Zelensky qui dès son arrivée à la présidence a exprimé le souhait de « modifier le code du travail en faveur du business ». Ce projet de loi prétendait simplifier la réglementation du travail. Il concerne les entreprises de moins de 250 salariés. Soit 70% des salariés ukrainiens.
Il donne le droit à l’employeur de licencier ses salariés sans justification, de suspendre les conventions collectives. Le temps de travail peut être porté à 60 h/semaine au lieu de 40 heures. Il réduit le nombre de catégories de travailleur exemptés du travail de nuit. Une abomination qui a été bloquée en 2021 grâce aux mouvements de protestation des salariés.
Mais l’interdiction des grèves et des manifestations en application de la martiale qui muselle les salariés a fourni l’occasion en mars de cette année 2022 aux forces politiques qui représentent les intérêts du patronat de faire passer la loi.
Plusieurs entreprises se sont engouffrées dans la brèche, supprimant plusieurs dispositions des conventions collectives, licenciant bon nombre de leurs salariés. Cela leur est d’autant plus facile que bon nombre de syndicalistes sont au front.
Or la loi ne prévoit pas que son application soit restreinte à la durée du conflit. Dans les entreprises de moins de 250 salariés les règles d’embauche et de licenciement le montant des rémunérations les horaires de travail et de repos sont maintenant uniquement fixées par l’employeur.
La guerre quelle aubaine pour museler la lutte de classe pour mieux assujettir les salariés à leur employeur !
L’Organisation Internationale du Travail a critiqué la loi qui est contraire aux normes internationales du travail.