UNEDIC : Les comptes sont excédentaires. Les radiations de chômeurs en forte hausse !

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

UNEDIC : Les comptes sont excédentaires. Les radiations de chômeurs en forte hausse !

L'UNEDIC a présenté ses prévisions financières. Il annonce un excédent de 10 milliards d'euros sur trois ans, entre 2022 et 2024 !

Depuis que la réforme Macron s'applique, il faut avoir travaillé six mois (au lieu de quatre auparavant) pour pouvoir prétendre à une indemnisation. « Sur ces trois années, les deux tiers des excédents résultent de la mise en œuvre de la réforme de l'assurance chômage », explique l'UNEDIC.

Nombre de personnes ayant travaillé quatre ou cinq mois ne s'inscrivent plus à Pôle Emploi car elles savent qu'elles ne pourront pas être indemnisées. Ce qui a pour effet de réduire les chiffres officiels des inscrits à Pôle Emploi mais non le nombre réel de personnes en situation de chômage ou de précarité aggravée !

Par ailleurs, le montant de l'allocation chômage prend désormais en compte les périodes d'inactivité, plus seulement les jours travaillés comme c'était le cas auparavant. Plus les travailleurs ont des contrats courts, plus ils risquent de voir le montant de leur allocation baisser.

Au sein des agences Pôle Emploi, des consignes sont données d'augmenter le nombre d'interpellations de chômeurs dont on considère qu'ils n'auraient pas respecté leurs obligations de recherche. Sur un an, les radiations administratives sont en hausse de 40,8 %. Tout est fait pour priver les chômeurs d'indemnités chômage, pour abaisser artificiellement les chiffres des inscrits à Pôle emploi et obliger les jeunes à accepter des petits boulots, sous-payés et sur-exploités et qui ne reconnaissent pas la qualification réelle acquises et les diplômes !

S'il y a moins de chômeurs parce qu'ils ont retrouvé du travail, c'est une bonne nouvelle. S'il y a moins de chômeurs parce qu'ils ne sont plus indemnisés, sans pour autant avoir retrouvé du travail... Ce n'est pas une bonne nouvelle, c'est une opération malhonnête qui vise à cacher le chômage réel qui détruit notre société en la rendant invivable !

En 2021, l'UNEDIC avait estimé qu'1,15 million de personnes verraient leur indemnisation baisser du fait de la réforme, combattue par tous les syndicats et notre parti, le parti communiste français.

Le gouvernement avait exigé 3,9 milliards d'économie sur trois ans. En réalité, c'est deux fois plus, c'est encore plus violent que prévu. La réforme consacre une baisse d'allocations ciblées sur les chômeurs les plus précaires, qui sont plus nombreux du fait des effets de cette même réforme.

La crise a accentué le fait que certains aient moins de contrats et que certains aient des contrats, plus espacés. Et cela se traduit dans les comptes.

Lors du prochain conseil d'administration de l'UNEDIC, viendra la question de la revalorisation de l'indemnisation. Avec une inflation à 5,5 % qui s'ajoute aux effets de la crise, la CGT propose une augmentation minimale de 8 %.

L'assurance chômage doit couvrir tous les privés d'emploi. Un vrai service public de l'emploi basé sur la justice sociale doit être mis en œuvre.

Il est temps de ne plus se bercer d'illusion avec la promesse du Plein Emploi de MACRON, une arnaque qui vise à faire accepter un taux de chômage de 5 à 7% et de plus obtenu avec des chiffres manipulés comme le démontre fort bien les deux dernières publications du RAPSE.

A l'inverse du dit "Plein Emploi", le parti communiste a l'ambition d'éradiquer le chômage avec la mise en oeuvre de quatre propositions novatrices à faire vivre dans les luttes qui font de l'emploi, de son développement et de sa sécurisation les priorité d'une nouvelle logique économique qui prend le contre pied de la logique du capitalisme qui enfonce le pays dans la crise :

1) La création d'un grand service public de l'emploi et de la formation;

2) La mise en place d'une sécurité d'emploi et/ou de la formation et le retour au CDI;

3) La création d'emplois dans l'ensemble des services publics avec deux priorités, la santé et l'action sociale, et l'Education Nationale où des pré-embauches/formation en masse devraient avoir lieu;

4) La mise en place d'institutions nouvelles dans la proximité permettant de rassembler les acteurs syndicaux, politiques, économiques et financiers, pour évaluer les besoins, orienter les emplois et les formations vers les secteurs qui en ont le plus besoin, planifier les besoins de formations et d'emplois dans les territoires et les investissements utiles. La présence des banques sera incontournable afin de mettre en place un nouveau crédit pour le financement des TPE et PME avec des taux d'intérêts à 0% ou modulés selon les engagements pris par les entreprises en termes d'emploi, de formation, d'environnement et de salaires.

Il s'agit bien de répondre aux besoins immédiats de la société en privilégiant les êtres humains et l'environnement. Ce qui donne un contenu progressiste aux révoltes et aux luttes, évite qu'elles aillent dans le mur en permettant des rassemblements très larges des salariés et des citoyens.

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