Gaza. Opération militaire israélienne, le bilan s’alourdit. Solidarité avec le peuple palestinien !

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Gaza. Opération militaire israélienne, le bilan s’alourdit. Solidarité avec le peuple palestinien !

Les raids aériens criminels sur Gaza ont fait au moins 29 morts dont 9 enfants et plus de 250 blessés. Tel Aviv frappe le territoire palestinien bouclé depuis 3 jours. Alors que la chaleur est intense, la seule centrale d’électricité de Gaza s’est arrêtée de fonctionner. L’armée israélienne a déclare prête à agir violemment durant « une semaine ».

Israël n’a plus de scrupule ni de retenue. Il a lancé des bombardements contre la bande de Gaza et sa population civile. Une « attaque préventive » selon l'Etat israélien, après l’arrestation, en Cisjordanie occupée du responsable du Jihad islamique, Bassem Saadi.

Les autorités de Gaza font état d'un bilan humain très lourd. On voit mal comment les civils auraient pu être épargnés dans ces zones densément peuplées : 2,3 millions de Palestiniens s’entassent sur 365 km2 soit près de 6000 habitants au km2 !

Une agression israélienne criminelle et féroce

Le Jihad islamique a confirmé la mort d’un de ses chefs, Tayssir Al-Jabari. «L’ennemi sioniste a commencé cette agression et doit s’attendre à ce que nous nous battions sans relâche (…) Il n’y aura aucune trêve après ce bombardement», a déclaré le secrétaire général de l’organisation, Ziad al-Nakhala, dans un entretien à la télévision libanaise Al-Mayadeen, à Téhéran. 

Israël cherchait l’affrontement, celui-ci a eu lieu. À la suite des premiers raids israéliens, le Jihad islamique a lancé des roquettes, la plupart interceptées, les autres s’écrasant dans des zones désertiques. Les bombardements aériens israéliens se poursuivent avec intensité alors que des incursions ont lieu en Cisjordanie ou 19 militants palestiniens ont été arrêtés. Tel Aviv dit se préparer à une semaine de raids sur la bande de Gaza !

La présidence palestinienne a condamné l’agression d’Israël contre le peuple de Gaza et a exigé sa cessation immédiate, tenant les forces d’occupation responsables de la dangereuse escalade.

La présidence a appelé la communauté internationale à forcer Israël à « mettre fin à son agression contre notre peuple partout, en particulier à Gaza, et à lui fournir une protection internationale. » La Ligue arabe a dénoncé samedi « la féroce agression israélienne », tandis que la diplomatie jordanienne a « souligné l’importance de mettre fin » à cette « agression ».

De son côté, l’Union européenne (UE) dit suivre avec une « vive inquiétude » les événements dans la bande de Gaza  mais se garde bien de prendre position, renvoyant dos à dos l’occupant et l’occupé, l’armée israélienne et le peuple de Gaza sous blocus israélien depuis 15 ans, appelant une fois de plus toutes les parties à un « maximum de retenue » afin d’éviter une nouvelle escalade. 

« Israël a le droit de protéger sa population civile, mais tout doit être fait pour empêcher un conflit plus large, qui affecterait avant tout les populations civiles des deux côtés et entraînerait de nouvelles victimes et davantage de souffrances », a même insisté Peter Stano le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Ce qui ne l’empêche pas d’ajouter: « Ces derniers événements soulignent une fois de plus la nécessité de restaurer un horizon politique et d’assurer une situation durable à Gaza »

Comment? La question ne sera pas posée, il n’y aura donc pas de réponse.

La politique israélienne d’occupation s’intensifie

Raids sur Gaza, opérations militaires quasi quotidiennes en Cisjordanie, amplification de la colonisation et, à Jérusalem-est, des provocations de plus en plus fréquentes sur l’esplanade des mosquées de la part de colons israéliens encadrés par l’armée… La politique israélienne d’occupation s’intensifie voire s’aggrave avec la tenue prochaine d’élections générales.

Dans un pays où le curseur n’est plus simplement à droite mais largement à l’extrême-droite, le vainqueur sera celui qui se montrera le plus déterminé à faire taire et à écraser les Palestiniens. « Toute personne qui essaye de faire du mal à Israël doit le savoir : nous vous trouverons », a lancé le Premier ministre israélien, Yaïr Lapid.

L’unique centrale électrique de Gaza a fermé samedi, en raison d’un manque de carburant au 3ème jour du bouclage complet de l’enclave palestinienne par Israël, contraignant les milliers de Gazaouis titulaires de permis de travail en Israël à rester chez eux. Et empêchant de sortir une cinquantaine de personnes quittant normalement quotidiennement l’enclave pour des soins, selon l'OMS. 

La coordinatrice des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) dans les Territoires palestiniens, Lynn Hastings, a appelé à permettre l’entrée dans ce territoires palestinien de « carburant, nourriture et fournitures médicales ».

La commission d’enquête créée par le Conseil des droits de l’homme estime que les violences sont le fruit de l’occupation israélienne et que l’application des résolutions internationales est nécessaire.

Créée par l’ONU en urgence, cette commission internationale indépendante et permanente doit enquêter sur les violations des droits humains commises dans les territoires palestiniens et en Israël depuis le 13 avril 2021.

Pour les enquêteurs de la commission de l’ONU et leur présidente, la Sud-Africaine et ancienne haut commissaire aux droits de l’Homme, Navanethem (Navi) Pillay, la tâche n’a pas été simple. Israël les a empêchés d’entrer sur son sol, ainsi que dans les territoires palestiniens. Ce qui n’a pas empêché Tel-Aviv de dénoncer le rapport et de qualifier Navi Pillay de  « militante anti-Israël ».

« Les conclusions et recommandations liées aux causes profondes (de ce conflit – NDLR) pointent dans leur immense majorité vers Israël, ce que nous analysons comme un indicateur de la nature asymétrique du conflit et la réalité d’un État qui en occupe un autre », écrit Navi Pillay.

On peut lire dans le rapport : « Mettre fin à l’occupation de territoires par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant de violences. Ce qui est devenu une situation d’occupation perpétuelle a été cité par des parties prenantes palestiniennes comme israéliennes comme l’une des racines des tensions récurrentes, de l’instabilité et du prolongement d ’un conflit aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, qu’en Israël. »

Les États-Unis ont réitéré leur « ferme opposition » à cette commission, jugée « partiale et biaisée » (les mêmes termes qu’Israël). Son existence perpétue « une tendance ancienne à réserver un traitement à part injuste pour Israël », selon le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, pourtant en pointe pour dénoncer la présence de troupes russes en Ukraine.

Sources Pierre Barbancey articles publiés dans l'Humanité

Publié dans Moyen Orient, Paix

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