Quelle riposte sociale face à la politique de Macron ?

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

le 22 lutte dans la santé

le 22 lutte dans la santé

Après les annonces sur « la fin de l’insouciance et de l’abondance », le gouvernement d’Élisabeth Borne engage des mesures de régression. Quelle mobilisation sociale. Aymeric Seassau responsable de l'activité entreprises et travail du PCF répond au question de l'Humanité.

L'Humanité : Après la Fête de l’Humanité, premier rendez-vous de la rentrée, une riposte globale s’engage avec les journées de mobilisation des 22 et 29 septembre.

Aymeric Seassau

Comme dans les mauvaises séries, la saison 2 du pouvoir Macron s’annonce pire que la première, plus violente et plus hasardeuse. Seule la trame initiale ne change pas : protéger « quoi qu’il en coûte » les intérêts des puissances d’argent en dynamitant le pacte social républicain. Avec une majorité relative, il choisit de composer avec une droite désormais dominée par son extrême et d’organiser un débat sur l’immigration à l’automne, là où l’opinion et les mobilisations sociales se concentrent sur le pouvoir d’achat.

Ne nous y trompons pas, Macron veut lancer le « conseil national de la refondation de la République » pour l’utiliser comme paravent validant sa politique de casse… jusqu’à salir la mémoire du Conseil national de la résistance, qui avait, lui, permis des avancées faisant reculer la domination capitaliste.

Le choix des « jours heureux », en référence au CNR de Fabien Roussel, fait écho aux enjeux de notre temps. L’instauration d’«  une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie » reste d’actualité pour qui subit les hausses de prix sans hausses de salaires.

C’est à l’entreprise, cœur de la domination capitaliste, que nous voulons porter le fer.

Instrumentalisant cyniquement la guerre en Ukraine et la crise écologique, Macron poursuit une entreprise de démolition économique et sociale globale qui appelle à une riposte globale.

Pour les communistes, il convient d’articuler la réponse aux besoins immédiats (l’augmentation des salaires), à l’ouverture de grands chantiers comme une sécurité d’emploi et de formation (répondant aux tensions qui se font jours dans nombre de métiers) et à l’obtention de nouveaux pouvoirs pour les travailleurs dans leur entreprise.

Parce qu’il ne suffira pas de s’attaquer ponctuellement aux super profits (même en les « super taxant »), ni à soutenir le portefeuille des ménages avec des chèques d’argent public, mais bien d’opposer à Macron et aux forces libérales qu’il incarne un rapport de forces politique et social favorable au monde du travail et de la création.

De ce point de vue, la mobilisation du 22 septembre pour l’emploi et les salaires dans la santé et celle interprofessionnelle du 29 septembre sur les salaires, à l’appel des organisations syndicales, sont de première importance.

Aujourd’hui comme hier « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes » et c’est à l’entreprise, dans le cœur du moteur de la domination capitaliste, que nous voulons porter le fer parce que c’est ici que se mènera le rapport de forces.

C’est pourquoi les communistes s’attèlent à organiser le débat politique à l’entreprise. C’est aussi pourquoi la contribution des forces syndicales à la riposte à Macron est capitale et qu’il convient de créer les conditions de leur participation aux mobilisations politiques et sociales.

Les 9, 10 et 11 septembre, la Fête de l’Humanité sera le grand rendez-vous de la rentrée sociale, rassemblant les forces politiques de gauche et de nombreuses forces syndicales pour débattre, construire et agir ensemble. C’est urgent !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article