Amplifions les mobilisations et la solidarité avec les grévistes d'Arkema Pierre-Bénite !
Devant les grèves des salariés des raffineries qui dure depuis plus de 2 semaines et qui créent quelques difficultés d'approvisionnement pour 30% des automobilistes, la 1ère ministre madame Borne a cru bon d'appeler à la responsabilité des partenaires sociaux.
Espérons que Total Energie entendra cet appel, car depuis le début de ce conflit social c'est la direction du groupe qui refuse de négocier la revalorisation des salaires revendiquée ! Elle est la seule responsable de la situation alors qu'elle a accumulé 16 milliards de profits en 2021 et 18 pour le seul 1er semestre 2022. Patrick Pouyanné le PDG s’est octroyé une gourmande augmentation de ses revenus annuels (+ 52 %) afin de déposer sur son compte en banque près de 6 millions d’euros.
Comment ne pas poursuivre la grève devant un tel mépris et un tel scandales alors que les salariés ne demandent pas la lune, juste des rallonges qui compensent l'inflation.
C'est ce qu'ont demandé les millions de salariés qui ont agi le 29 septembre sous des formes les plus diverses dont 1 million par la grève et c'est ce que demandent les salariés en lutte dans des dizaines d'entreprises des plus grandes aux plus petites.
A Exxon mobil en Seine Maritime, à Viria Caen, chez Carrefour, dans les centrales nucléaires de la région Aura, les cheminots un peu partout dans le pays, chez Stellantis où la plus grande partie des établissements connaît les grèves, chez Camaïeu pour les emplois aussi comme à Savoie Réfractaires à Vénissieux, à Renault Le Mans, chez Pizzas Buitoni, dans les hôpitaux et les EHPAD, La Poste, Lactalis Cuicy, Siemens Le Havre, Dassault Falcon Servce, Itinova Villeurbanne, Sanofi Neuville, RTE et GDF etc, etc.
Du Sud au Nord et d'Est en Ouest, que ça soit dans le privé ou le public, la mobilisation ancrée dans les entreprises pour arracher une revalorisation substantielle des salaires est à l'ordre du jour !
Il en est de même à Arkema Pierre-Bénite où depuis 3 semaines, la lutte est engagée par les postés. Comme chez Total Energie et ailleurs la direction refuse de négocier et va encore plus loin en déclenchant la mise au chômage d'une partie des salariés. Un look out déguisé scandaleux qui vise à punir les salariés mais surtout à diviser grévistes et non grévistes. Ainsi le patronat n'a pas perdu de sa hargne pour mener le combat de classe, à Arkema comme ailleurs il mise sur le pourrissement, utilise ses armes anti-grève pour faire céder les salariés qui résistent !
Face à un tel affrontement de classe qui vise l'ensemble des travailleurs, le devoir de solidarité active s'impose. C 'est le sens des collectes financières organisées par la CGT Rhône et de la Chimie en solidarité avec les grévistes d'Arkema. Les communistes de Pierre-Bénite sont appelés à y participer, ils appellent la population à multiplier leurs actes de solidarité. Ensemble, tous ensemble on peut faire plier le patronat !
Cette situation nouvelle qui a pris de l'élan avec la journée de lutte du 29 septembre évolue rapidement. Les communistes appellent à l'amplifier partout et notamment dans les entreprises privées comme publiques pour obliger le capital à lâcher du lest et à concéder aux salariés-es une part plus grande des richesses qu'ils créent. C'est de fait s'attaquer à la source des profits !
Madame Borne serait bien inspirée de prendre ses responsabilités et de donner l'exemple en revalorisant fortement le point d'indice pour les trois fonctions publiques, en portant le SMIC à 2000 euros bruts, en obligeant le patronat dans les Branches à aligner le mini des grilles sur le SMIC et à mettre en débat une nouvelle réforme des retraites avec le retour du départ possible à 60 ans avec 75% du salaire, une revalorisation conséquente des pensions, la prise en compte des années d'étude et un financement élargi avec une cotisation sociale modulée selon les créations d'emplois, la prise en compte de tous les éléments notamment financiers qui échappent aujourd'hui à la cotisation sociale.
Nous en appelons à son esprit de responsabilité ! Aussi pour l'assurance chômage. Il est vrai que chaque geste compte. Mais la réalité pèse lourd dans le quotidien de chacune et chacun. Ainsi en votant pour le droit à la présomption de démission dans le projet de loi de réforme de l'assurance chômage, la majorité, Rassemblement national compris (et oui, chaque geste compte !) s’attaque aux travailleurs, plutôt qu’au chômage !
Ce slogan sera au coeur des mobilisations. Sur ces bases, les communistes appellent à participer à la semaine d’action du 17 octobre organisée par la CGT, notamment aux mobilisations du 18 octobre des cheminots et des enseignants de l’enseignement professionnel.
Jean Chambon