Au Bourget, des salariés d'Airbus Helicopters en grève dénoncent le recul de leurs acquis sociaux

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Des salariés d'Airbus Helicopters ont débrayé au Bourget (Seine-Saint-Denis) jeudi 17 novembre 2022 pour alerter sur les renégociations en cours des accords d'entreprises.

 

C’est un nouveau départ qui sonne comme un retour en arrière. Le projet « Reload » d’Airbus, destiné à renégocier tous les accords d’entreprises des filiales du constructeur aéronautique, signerait un recul net des acquis sociaux existants, selon les syndicats CGT.

 

La filiale Airbus Helicopters de Paris-Le-Bourget (Seine-Saint-Denis), qui produit les hélices des hélicoptères du groupe, a répondu à l’appel à la mobilisation générale de la CGT lors d’un premier débrayage.

 

Renégociation des accords d’entreprise

 

La signature de la nouvelle convention nationale de la métallurgie en février 2022 a conduit le groupe Airbus à renégocier l’intégralité de ses accords d’entreprise. C’est le projet « Reload », un acronyme signifiant « Redonner du Sens, Équilibrer, être Lisible, gagner en Agilité, et Développer les salariés ». Tout un programme !

 

Sur les 56 accords existants parmi les différentes entités telles qu’Airbus avions, Airbus Defence & Space, Airbus Atlantic, ou encore Airbus Helicopters, le groupe veut en renégocier 11 pour que toutes les entreprises soient sous le même statut social dès janviers 2024.

 

Des négociations à marche forcée selon la CGT

 

La CGT dénonce des négociations à marche forcée, allant à l’encontre des intérêts de salariés. « La direction a commencé à nous proposer un accord avantageux, qu’on a signé, sur la santé prévoyance. Mais par derrière, ils rabotent sur les volets essentiels que sont la rémunération, les congés, le temps de travail et la classification », note Arnaud Aubin, délégué syndical CGT.

 

Des acquis sociaux menacés

 

Pour la filiale Airbus Helicopters, le syndicat alerte notamment sur la perte de plusieurs acquis :

  • fin du préavis rémunéré et non travaillé pour les salariés prétendant à un départ à la retraite,
  • annualisation des heures travaillées qui allongera le temps de travail hebdomadaire,
  • nouveau forfait congé moins avantageux,
  • baisse de la prime d’ancienneté

 

« Au final, le salarié va être perdant. Petit à petit, on perd des acquis qui vont permettre d’énormes économies au groupe », annonce le délégué syndical. 

 

Si rien n’est encore signé pour le moment, certains thèmes comme la durée du temps de travail et les congés ont déjà abouti à des textes qui pourraient être signés et validés par certains syndicats dès la fin de l’année, avertit la CGT.

 

Contactée, la direction n’a pas répondu à nos sollicitations à ce jour.

 

Sources : Actu Seine Saint Denis

Publié dans Luttes sociales, Industries

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