Pour 40 millions d'automobilistes, la ZFE est la mesure la moins écologique du monde.
Alors que la population grenobloise se mobilise contre la ZFE, "l'Association 40 millions d'automobilistes" est venue à Grenoble ce vendredi 18 novembre, pour récolter des témoignages de conducteurs concernés par la Zone à Faibles Émissions (ZFE), qui prévoit l’interdiction de circulation des voitures les plus polluantes dans l’agglomération. Ces témoignages devraient être diffusés à l'Assemblée nationale début 2023.
Au volant de sa voiture classée Crit’Air 3, Laurent Flaum parcourt une quarantaine de kilomètres chaque jour pour se rendre à son travail et déposer ses enfants à Grenoble. "Je suis dans une zone à faibles émissions donc je ne peux pas aller à l’école avec mon véhicule Crit’Air 3 à partir du 1er janvier 2025. Ce véhicule sera interdit" déplore le père de famille, adhérent à l'association 40 millions d’automobilistes.
Pour lui, changer de mode de déplacement nécessiterait une tout autre organisation avec sa fille. "Si ma fille sort en retard de l’école, on devra attendre le tram de 17h20, donc ça nous ferait poireauter une demi-heure dans le froid, en hiver. Et je ne me sens pas de faire attendre ma fille une demi-heure dans le froid".
Une Zone à Faibles Emissions dès 2023
Sa voiture est en très bon état. Pourtant, elle ne pourra plus circuler dans l’agglomération grenobloise sauf sur les axes autoroutiers et la rocade sud (voir carte en fin d'article).
En effet, la Métropole grenobloise prépare une Zone à Faibles Emissions (ZFE) pour les véhicules des particuliers. Rendue obligatoire par la loi Climat et Résilience dans les grandes agglomérations françaises, sa mise en place est prévue courant 2023, après une concertation publique programmée cet automne 2022.
L’objectif : n’avoir que des véhicules classés Crit’Air 1 en circulation d’ici 2030.