Grève à l’usine Mersen Gennevilliers

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Depuis mardi 13 décembre, les salariés de l’usine Mersen Gennevilliers (250 salariés) sont en grève reconductibles pour leurs salaires. Entre 80 et 90% des ouvriers prennent part au mouvement, et l’usine est à l’arrêt.
 

Les propositions faites par la Direction dans le cadre des Négociations annuelles obligatoires (NAO) sont une insulte à celles et ceux qui produisent les richesses : 5% seulement d’augmentation (Générale et Individuelle confondues) proposés à la deuxième réunion. La Direction refuse même de discuter du reste de la plate-forme revendicative : rattrapage des coefficients, 13ème mois, panier repas, indemnités de transports...
 

La CGT Mersen Gennevilliers refuse d’accepter une telle baisse de notre salaire réel ! À quoi bon travailler pour un salaire qui ne nous permet pas de vivre dignement, lorsqu'on a du mal à payer ses factures, son loyer, à habiller ses enfants ?
 

Le groupe Mersen (ex-Carbone-Lorraine) est une multinationale française du CAC 40, implantée en France, en Chine, au Mexique, en Tunisie, en Inde, au Brésil. Elle fabrique des pièces en graphite, des équipements anti-corrosions et des appareils de gestion et de protection électrique.

 

Mersen se vante de « forger une société durable » en fabriquant des pièces destinées aux voitures électriques, ou la production d’énergie éolienne et solaire. Derrière ce « Greenwashing » se cache une entreprise de la Chimie qui fait travailler ses ouvrières et ouvriers dans les poussières de graphite et le goudron chargé en HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) cancérigènes.
 

Les process impliquent l’injection de gaz naturel, de chlore, ou d’un dérivé de l’acide chlorhydrique. En 2011, l’explosion d’un four avait tué 2 personnes. Par un Plan social en 2019, l’entreprise a fait réduire les équipes de conducteurs de four chargés de surveiller la chauffe des fours à induction et les alarmes des gaz, faisant peser un risque sur la sécurité.
 

Aujourd’hui, la Direction menace de revenir à sa proposition initiale de 4,10 % d’augmentation (tout compris !) si jamais la grève se poursuivait. Les travailleuses et travailleurs font face à une Direction de combat, qui affiche son mépris de nos conditions de vie et de travail.

 

Les grévistes, soutenus par la CGT (et FO et la CFDT), revendiquent une augmentation générale seule équivalente à l'inflation, égale pour toutes et tous, seule base de discussion de l'ensemble de leur plate-forme revendicative.

 

Communiqué de la FNIC CGT du 18 décembre 2022

Publié dans Luttes sociales, Industries

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