Léon Deffontaines, l’atout jeunesse du PCF

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Léon Deffontaines un jeune qui monte au parti communiste. Aujourd’hui, le secrétaire général du MJCF, également porte-parole de Fabien Roussel depuis la présidentielle.

 

Léon Deffontaines soigne la présentation lorsqu’il reçoit dans son bureau au siège du PCF. Un lieu à l’architecture grandiose signé Niemeyer. Avec ses 26 printemps, il compte déjà pas mal d’années de militantisme. Depuis la campagne présidentielle, le jeune homme fait partie des têtes émergentes du PCF, sollicité lors de la présidentielle par le secrétaire national du PCF. D’une famille catholique, issue du monde paysan, c’est en 2013 que, lycéen, il adhère au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF). Il y débarque avec ses galères de travailleur - étudiant – dont ses 30 heures par semaine chez Subway. « La JC, c’est une très belle rencontre, le premier espace de liberté où ma voix a compté en tant que jeune. »

 

De la Somme au MJCF

 

Mobilisé contre les réformes de Hollande, il est secrétaire fédéral des Jeunes communistes de la Somme, avant d’adhérer au PCF en 2016. Il intègre la coordination nationale du MJCF, et en devient le secrétaire général. « J’ai hérité d’une organisation très divisée, affaiblie », se souvient Léon alors que le mouvement est bousculé par des affaires de violences sexistes et sexuelles.

 

« Mon projet, c’était de rassembler. » Pendant son mandat, il lance des campagnes sur l’éducation, dénonce la réforme Parcoursup, celle du bac ou encore des lycées professionnels. « C’est un sujet essentiel et qui touche tout le monde, surtout les classes populaires qui subissent de plein fouet les inégalités scolaires » tout en précisant que l’accès à l’emploi des jeunes fait partie des priorités du MJCF.

 

Ferrailleur et gros bosseur

 

Léon Deffontaines devient porte-parole de Fabien Roussel. Un rôle qu’il assume pendant la campagne électorale. Avant la présidentielle, il plaidait pour une candidature de son parti. Une fois la course engagée, il s’y lance avec entrain. Il participe à la manifestation des policiers devant l’Assemblée, la viande, Charlie Hebdo, les barbecues, le nucléaire… Le jeune homme enchaîne les plateaux de télévision pour défendre son candidat et le programme communiste.

 

« Léon a appris à ferrailler contre les pires réacs », commente Ian Brossat, directeur de campagne. «Il n’a pas peur des débats, d’aller à l’affrontement. En même temps, c’est un gros bosseur qui travaille avant d’aller dans une émission. Car il part du principe que la politique, c’est quelque chose de sérieux. »

 

Engagé pour les jeunes

 

Le sort des jeunes n’en reste pas moins au cœur de ses préoccupations. Léon Deffontaines plaide pour la création d’un revenu étudiant, la gratuité du permis de conduire ou l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans. Des mesures qui trouvent un certain écho. « À la rencontre des Jours heureux à Poitiers, la proposition sur la gratuité du permis de conduire a beaucoup fait parler d’elle, on sentait un réel enthousiasme », raconte- t-il, le sourire aux lèvres.

 

« Pendant la présidentielle, nous avons semé beaucoup de graines autour desquelles la gauche doit se reconstruire », assure-t-il, se disant « très fier » du chemin parcouru aux côtés de Fabien. Au mois de juin, il passera la main à la tête du MJCF. La suite ? Léon Deffontaines l’imagine loin de Paris, dans sa ville natale : Amiens. « C’est une ville qui me prend aux tripes, une terre qui m’a façonné politiquement. À l’époque, j’ai beaucoup suivi la lutte menée par les ouvriers de l’usine Goodyear. »

 

Désormais, il envisage de se présenter aux élections municipales de 2026 pour contribuer à ravir cette ville, anciennement communiste, à la droite. « Amiens devrait être à gauche, c’est une ville où la gauche n’a pas été à la hauteur, mais nous pouvons changer le rapport de forces », estime-t-il. Il plaide pour une « gauche populaire » qui défendrait « le mode de vie des classes populaires » avec l’objectif d’ « améliorer leur quotidien ».

 

En attendant, il a publié au Temps des cerises un livre intitulé Pour que jeunesse se fasse !, plaidoyer pour l’émancipation des jeunes. Avec un objectif ambitieux : « Ce livre veut être un plan de bataille. Je veux montrer que nous pouvons transformer radicalement la société et la vie des jeunes, en partant de leurs préoccupations et en gagnant des combats, dès maintenant. »

 

Sources PCF et Humanité

Publié dans Jeunesse, PCF

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