39ème congrès. Mise au point de Nicolas Marchand
Nicolas Marchand comme d'entre nous, a diffusé sur sa page facebook le message vidéo de Fabien Roussel aux communistes, avec ce petit commentaire :
« Fabien Roussel donne son point de vue avant le vote des communistes les 27, 28 et 29 janvier. Je partage. Notre action depuis 4 ans nous a permis de marquer des points. Notre originalité est redevenue visible. Faire marche arrière n'aurait pas de sens. Allons de l'avant ensemble. »
Cela a suscité cette réaction d’un signataire du texte alternatif, Frank Mouly :
« Prétendre que les camarades qui soutiennent Urgence de Communisme proposent de "revenir en arrière" est malhonnête. Même chose chez Bourdin cette semaine lorsqu'il a affirmé que ces camarades veulent "l'effacement du parti". C'est un point de vue de chef de tendance, pas de secrétaire national, soucieux de tenir compte des points de vue des communistes. »
Donc Fabien Roussel est accusé par Frank Mouly d’être « malhonnête », et se voit contesté le droit d’exprimer son point de vue !!! Cet interdit, et les qualificatifs qui lui sont associés sont injustifiables. Surtout que sur le fond, Fabien dit vrai. Je livre ici ma réponse à Mouly :
"L'insulte n'est ni une bonne pratique, ni un argument. Car Fabien argumente et il dit vrai : il suffit de lire le texte alternatif, pour voir que ce texte conteste la réalité et les conséquences de l'effacement du parti dont la critique a été au cœur du 38eme congrès. Ce texte exprime le point de vue de camarades qui ont longuement contesté, et même pour certains refusé, le retour du parti communiste à la présidentielle. Quelques-uns continuent même de dire qu'il aurait fallu que Fabien se retire avant le 1er tour. Après quoi "l'urgence" consiste en fait à prôner à nouveau des accords électoraux, sans prendre sérieusement en considération les crises et l'état de la gauche, qui, même unie plafonne à 30%. Tout ça est cohérent, mais c'est bien le retour à la ligne d'avant, celle qui a conduit au suivisme de Mélenchon et à notre effacement.
On a le droit d'être pour, et on peut comprendre que les camarades qui ont initié cette ligne à la direction du parti n'aient pas changé d'avis: mais ce qu'ils et elles proposent, c'est bien un retour en arrière."