Grande journée pour les retraites : plus de 2 millions de manifestants ! Le retrait du projet Borne s'impose !
Un plein succès avec deux indicateurs clairs : d'une part la puissance des arrêts de travail aussi bien dans le public que dans le privé et d'autre part les imposantes participations aux manifestations. C'était une grande journée populaire de lutte puissante et déterminée qui a surpris les principaux observateurs et surtout le gouvernement qui ne s'attendaient pas à une telle puissance dès le lancement de la bataille. Le camp de l'espoir est renforcé d'autant que les réserves sont grandes que la dynamique créée va entraîner dans l'action et le rassemblement. Macron avait choisi le mépris et la fuite à Barcelone, cela ne fut pas apprécié, le temps est venu du retrait pur et simple de son projet injuste !
C'était le jour J de la mobilisation syndicale unitaire contre la réforme des retraites. Le mouvement a été très suivi. Selon les syndicats, « plus de deux millions » de personnes ont manifesté dans le pays.
Plus de 210 manifestations ont eu lieu à Paris et en régions, très majoritairement dans le calme, pour faire reculer le gouvernement sur son projet de porter l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
Production électrique en baisse, expéditions de carburants suspendues, transports très perturbés sur le rail et à Paris, enseignants mobilisés : la grève a touché de nombreux secteurs, de la grande à la petite entreprise les arrêts de travail ont été des succès.
Quelques exemples :
A EDF plus de 57% de grévistes sont comptabilisés, soit plus que la première et plus suivie des journées d'actions contre le précédent projet de réforme des retraites en 2019 (41,4%).
A Engie (ex-GDF Suez) il est fait état de 40% de grévistes parmi les effectifs au statut des électriciens et gaziers. Dans le secteur gazier, à GRDF il est recensé 42% de grévistes et 60% à GRTgaz. Chez Enedis, 66% des effectifs présents ont fait grève.
Du côté des raffineries, à TotalEnergies entre 70 et 100% de grévistes, sur la plupart des sites du groupe.
Le taux de grévistes à la SNCF a été de 46,3%, dont 77,4% des conducteurs de trains de voyageurs. En comparaison, la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites en 2019 avait été encore plus suivie : 55,6% de grévistes dont 85,7% de conducteurs.
Le Snes-FSU fait état d'un taux de 65% des professeurs de collèges et lycées grévistes, et le Snuipp-FSU recense 70% d'enseignants grévistes.
La fonction publique d'Etat (2,5 millions d'agents) comptait plus de 30% de grévistes.
A La Poste, il est fait état de 20% de grévistes.
Les cortèges sont fournis dans les villes moyennes, dépassant parfois les chiffres de la mobilisation de 2019. Comme à Angoulême, avec 9 000 participants, près du double de la première mobilisation contre la précédente réforme des retraites. La jauge du 5 décembre 2019 est aussi nettement dépassée dans d'autres préfectures du Sud-ouest comme Périgueux (6.500), Agen (5 000) et Guéret (3 300).
Forte mobilisation également à Chartres (10 000), Alès (7 200), Boulogne-sur-Mer (5 200) ou Auch (3 500). Selon L'Alsace, 7 000 personnes manifestent à Mulhouse, 4 000 à Belfort, 25 000 à Orléans et 15 000 à Tours.
Dans les grandes villes, les chiffres étaient souvent supérieurs à ceux du 5 décembre 2019, comme à Toulouse (50 000), Nantes (25 000) ou Lyon (38 000), et parfois légèrement inférieurs comme à Bordeaux (16 000) ou Montpellier (15 000). Ils sont par ailleurs 20 000 à défiler à Grenoble et 140 000 à Marseille.
Fortes de ce succès, les huit grandes centrales syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU) appellent à une deuxième journée d'action, fixée au mardi 31 janvier.
Emmanuel Macron continue à ne rien voir et à ne rien entendre et affirme depuis Barcelone sa « détermination » à faire aboutir une réforme « juste et responsable » !
Les principaux leaders de la gauche ont assuré que la « bataille de l'opinion était gagnée », exigeant du chef de l'Etat qu'il retire son projet le plus vite possible.
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Agen 5000
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Avignon 15 000
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Lyon 38 000
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Paris 400 000
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Rouen 20 000
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Saint Brieuc 20 000
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Toulouse 50 000
Le message de l'UD CGT du Rhône le 19 janvier au soir :
"La mobilisation de ce jour est à la hauteur de l’attaque. La neige n’aura pas refroidi la volonté des salariés, des précaires, des chômeurs, des retraités à exiger la justice sociale, le retrait de cette réforme injuste et injustifiée pour imposer un autre projet de société pour construire un avenir qui prenne en compte la diversité des parcours de vie de chacun, sur une base de solidarité. Chacun doit pouvoir profiter des richesses produites par notre travail et pas seulement quelques actionnaires.
Le gouvernement doit écouter la colère du peuple et prendre la mesure de la détermination. Aujourd’hui, nous étions 38 000 dans les rues lyonnaises . Cette première journée en appelle déjà d’autres.
La mobilisation doit encore s’élargir et s’amplifier pour que le gouvernement retrouve la raison et cesse son mépris du monde du travail. Nous devons imposer notre projet de société. Pour cela, il convient d’organiser des AG, débattre tous ensemble des suites à donner à cette journée d’action pour construire un mouvement d’ampleur.
Ensemble, on peut gagner. Ensemble, on va gagner."