Macron trouve des milliards pour les armées mais pas pour nos retraites !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Le président de la République a détaillé le 20 janvier, les grandes lignes de la future loi de programmation militaire sur la période 2024-2030. Celle-ci octroie une enveloppe totale de 413 milliards d’euros pour les 7 années à venir, soit une hausse de + 30 %. Cette hausse du budget militaire est exigée par les USA et les membres européens de l’OTAN.

Ce sont donc de nouveaux moyens pour… la guerre. Face à la crise et son aggravation dans nombre de domaines, les libéraux ne voient d’issue que dans la guerre. Ce qui provoque l’enthousiasme des marchands d’armes. Cela ne résoudra aucun des problèmes de la population françaises, des travailleurs, de la jeunesse, des retraités, mais en plus fragilise la paix car on ne fait pas la paix en préparant la guerre mais en ayant des initiatives politiques et diplomatiques pour négocier, pour trouver le chemin de la réconciliation et celui de la paix !

 

La conclusion de Pierre Lelouch fait peur : “Confrontés au risque du pourrissement du conflit, sans vrai vainqueur ni vaincu, avec une guerre larvée qui s’installerait dans la durée – l’Ukraine tout entière devenant alors une sorte d’immense conflit gelé sur le Vieux Continent –, face à l’autre risque de voir s’effriter au fil du temps le soutien à l’Ukraine, les alliés derrière les Etats-Unis semblent prêts à prendre celui de glisser irrémédiablement vers la cobelligérance, et une confrontation de plus en plus directe avec les forces russes, ouvrant la voie à d’éventuels dérapages…”

 

C'est à Mont-de-Marsan que Macron a présenté les axes de la future loi de programmation militaire 2024-2030. Macron a tranché. La prochaine loi de programmation militaire consacrera un effort budgétaire de 400 milliards pour les armées. L’augmentation est significative, compte tenu du contexte économique global, même si l’institution militaire aurait aimé davantage. Des « cessions d’infrastructures » permettront d’augmenter encore le montant pour permettre de « couvrir un besoin de 413 milliards d’euros ».

 

Le changement d’échelle se veut « inédit ». La précédente loi 2019-2025 prévoyait un budget de 295 milliards d’euros. Elle a été exécutée conformément aux prévisions, ce qui n’était pas arrivé depuis des décennies. « Au total, les deux lois auront conduit à un doublement du budget de nos armées », a souligné Macron.

 

Après une LPM de «réparation» des armées pour «redonner du souffle et des moyens» et «sortir de la pénurie», la nouvelle loi de programmation devra «transformer» les armées. «Nous ne devons pas faire pareil avec plus mais faire mieux», a-t-il insisté.

 

La guerre en Ukraine a bouleversé les perspectives, même si le besoin de réarmer la France était déjà envisagé. Aujourd’hui, les dangers sont «considérables», a prévenu Emmanuel Macron. «Les menaces sont multiples et s’agrègent plutôt qu’elles ne se succèdent», a-t-il poursuivi en égrenant les champs de conflictualité comme les formes d’affrontement. Même si en Europe elle dispose d’une crédibilité militaire, la France devra faire l’examen lucide de ses moyens.

Renforcement du renseignement

 

La «transformation» s’appuiera sur 4 «pivots» : un renforcement du cœur de souveraineté de la défense française, la dissuasion ou la posture de défense cyber, une adaptation aux exigences de la haute intensité, une préparation pour intervenir sur les espaces communs, comme l’espace, le numérique ou les mers, une capacité à nouer des partenariats.

 

La France veut monter en gamme pour être en mesure d’assumer des responsabilités de commandement de coalition, que ce soit au sein de l’OTAN ou ailleurs, en Afrique. « C’est une responsabilité qu’elle seule en Europe continentale pourrait assurer », a affirmé Macron en évoquant la possibilité que les États-Unis ne puissent plus jouer leur rôle de leader. En s’investissant en « ensemblier », ou « assemblier » selon la formule préférée, la France veut gagner en influence en Europe et en épaisseur militaire. La France deviendrait le chef de guerre de l'Occident en Europe et en Afrrique sous le contrôle de l'impérialisme américain.

 

Les moyens consacrés au renseignement augmenteraient de 60% et que les budgets de la DRM (renseignement militaire) et de la DRSD (protection des forces) doubleraient. En ce qui concerne le cyber, la capacité de traitement d’attaques majeures sera doublée. En matière d’équipement, l’armée de l’air passera « au tout Rafale »*. Macron a confirmé la construction du porte-avions de nouvelle génération pour succéder au Charles de Gaulle. Il a évoqué le renforcement des défenses sol air, des capacités spatiales, la modernisation des équipements le renforcement de l’échelon national d’urgence ou encore l’effort particulier pour doter de moyens les outremers qui forment une « constellation stratégique ».

 

Dans l’Indopacifique, la réserve opérationnelle sera aussi doublée pour donner aux armées un soutien plus important. Enfin, le chef de l’État a évoqué la question sensible des stocks de munitions ou de matériels.

 

Pour renforcer les armées, Emmanuel Macron veut aussi mettre sous pression et sous contrainte l’écosystème industriel de défense. Le gouvernement veut mieux répartir la prise de risque économique avec les industriels. En échange, il promet un allègement des procédures. Une réforme de la direction générale de l’armement est engagée. En interne, le commandement interarmée sera lui aussi amené à s’adapter.

 

Si l’effort financier est énorme, il nécessitera des ajustements et des aménagements. Certains programmes devront peut-être être décalés dans le temps pour dégager des marges de manœuvre financières. Ce qui ne sera pas sans conséquence. Le volume des forces et des matériels devra aussi être explicité alors que les effectifs militaires ne changeront pas.

 

La tribune de Pierre Lellouche

 

Alors que s’approche le sinistre anniversaire de la première année de guerre en Ukraine. Alors que sur le terrain les positions sont figées, en ce mois de janvier, l’horizon semble s’obscurcir de nouveau pour l’armée ukrainienne. M. Poutine se prépare à une guerre longue, attendant que l’usure fasse sentir ses effets de l’autre côté.

 

De l’autre côté, justement, on commence à comprendre que le temps ne joue pas nécessairement en faveur de l’Ukraine. D’où l’urgence d’en finir au plus vite par une offensive aussi massive que possible. C’est ce troisième tournant qui semble prendre forme ces jours-ci.

 

Sous la direction de l’administration américaine, le plan, annoncé par la secrétaire adjointe à la défense, Laura Cooper, le 6 janvier, prévoit de donner à l’Ukraine tous les moyens dont elle va avoir besoin pour changer la dynamique, percer les lignes de défense russes et reconquérir ses territoires. Autrement dit, il ne s’agit plus d’aider l’Ukraine à se défendre, mais bien de passer à l’offensive. C’est ainsi qu’ont été présentées des livraisons toujours plus impressionnantes : 3 milliards de dollars (2,8 milliards d’euros) supplémentaires, en plus des 25 milliards de dollars déboursés précédemment pour les armements. Il s’agit également, au-delà des batteries antiaériennes Patriot, de livrer des blindés moyens, voire, bientôt, des chars lourds.

 

Risque de confrontation directe

 

Jusqu’à présent, l'Allemagne résiste encore à la pression, refusant d’autoriser le transfert de chars Leopard 2 à l’Ukraine, afin d’éviter de franchir une étape potentiellement dangereuse dans l’escalade avec la Russie. Livrer de tels matériels donnerait à l'Occident (Etats-Unis et Europe)

 

Confrontés au risque du pourrissement du conflit, sans vrai vainqueur ni vaincu, avec une guerre larvée qui s’installerait dans la durée – l’Ukraine tout entière devenant alors une sorte d’immense conflit gelé sur le Vieux Continent –, face à l’autre risque de voir s’effriter au fil du temps le soutien à l’Ukraine, les alliés derrière les Etats-Unis semblent prêts à prendre celui de glisser irrémédiablement vers la cobelligérance, et une confrontation de plus en plus directe avec les forces russes, ouvrant la voie à d’éventuels dérapages…

Macron, un minable inconsistant… au plan intérieur comme au niveau géopolitique

 

On ne peut que souscrire au propos de Regis de Castelnau :

 

"Alors on va rappeler aux Baerbock, von der Leyen, Schwab, Merkel la parjure, Scholtz que détruire la Russie, « y en a qu’ont essayé, ils ont eu des problèmes… ». Manifestement pas assez puisqu’ils veulent recommencer.
Pendant ce temps, le freluquet inconsistant qui nous sert de président se permet d’expliquer à la Russie ce que doit être son destin ! « La Russie en tant que puissance … est à la recherche d’un nouveau soi (!) et à la recherche d’un destin ». En ajoutant l’Occident devait d’une manière ou d’une autre « aider » la Russie à trouver ce destin.
On rêve ! Et vous êtes qui Monsieur Macron pour donner cette leçon ? Pauvre nain intellectuel, moral et politique installé par l’oligarchie à la tête d’un pays que vous êtes incapable de gouverner proprement. Avez-vous simplement une idée de votre image internationale ? Et des ricanements qui vont accueillir cette nouvelle saillie dans les chancelleries, et pas seulement à Moscou ?
Ce n’est pas la Russie qui est « au bord de l’abysse », c’est nous. Grâce à vous et aux maîtres que vous servez.
Régis de Castelnau"

 

A condition comme les communistes russes du chemin que la Russie doit parcourir pour dépasser la contre révolution et la destruction imposée par l’occident… c’est ce que dit aujourd’hui le texte de l’opération spéciale traduite par Marianne. En tant que communistes français notre rôle est de faire monter les exigences de paix contre notre propre gouvernement qui est un facteur de bellicisme et d’autodestruction. La France n’est pas en déclin, elle a été et est en train d’être détruite.

Publié dans Paix, Politique nationale

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