Un jeune en plus dans la rue, c’est une flèche de plus à notre arc 

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Samedi 14 janvier, Léon Deffontaines a prononcé un discours lors des vœux du Mouvement jeunes communistes de France. Extrait.

 

Le gouvernement vient d’annoncer un départ d’âge à la retraite à 64 ans, 65, et finalement même, pour la plupart d’entre nous, 67 ans si nous voulons avoir une pension complète.

 

Quelle indécence ! L’espérance de vie en bonne santé est de 64 ans, 59 ans pour les ouvriers. Reculer l’âge de départ à la retraite, c’est enlever des années de joie, de bonheur, c’est enlever la possibilité pour des grands-parents de voir grandir leurs petits-enfants. Et tout ça pour quoi ? Pour permettre à des actionnaires de s’en mettre toujours plus dans leurs poches.

 

Leur projet est simple, ils souhaitent nous faire travailler jusqu’à n’en plus pouvoir !

 

En plus d’être injuste, cette réforme est injustifiable. Le Conseil d’orientation des retraites estime qu’à l’horizon de 2030, il y aura au grand maximum 20 milliards d’euros de déficit. Aujourd’hui, les exonérations de cotisations sociales, sans qu’il n’y ait aucune garantie qui soit demandée, représentent 50 milliards d’euros.

 

Je ne suis pas mathématicien, mais le calcul est vite fait. Non, il n’y a pas de nécessité de repousser l’âge de départ à la retraite. D’ailleurs, les députés eux-mêmes n’arrivent pas à le défendre.

 

Ce choix de repousser l’âge de départ à la retraite est motivé par une idéologie politique, celle du libéralisme. L’objectif est simple : on s’attaque au peu de répartition de richesses qui existe dans notre pays.

 

Et finalement, si on récapitule les trois grandes réformes d’Emmanuel Macron : Retraites : plus vieux ; Lycées professionnels et apprentissage : plus jeune ; Assurance chômage : nous faire accepter des emplois précaires. Il nous vendait le libéralisme comme le monde d’après, comme l’avenir de la société. Finalement, il ne résonne même pas comme il y a 40 ans, leur projet est un retour au 19e siècle.

 

Ces recettes du passé, nous ne les connaissons que trop bien. Mais surtout nous savons les combattre. Nous ne combattons pas ces attaques en tirant chacun la couverture vers nous ou même en organisant des marches en week-end. Nous gagnerons ce beau combat pour nos retraites en mobilisant les jeunes derrière les syndicats, avec les syndicats. Il nous reste encore quelques jours avant la date du 19. Mobilisons nos camarades de promos, de boulot, toutes et tous ensemble les jours de grèves !

 

Alors oui, bien évidemment, nous serons aux côtés des syndicats le 19 janvier prochain, motivés et organisés. Profitons du temps qui nous reste avant cette date pour rajeunir les cortèges et leur montrer que les jeunes eux non plus ne veulent pas de cette réforme.

 

Disons-nous les choses : pour l’heure, nous n’y sommes pas, les jeunes ne sont pas mobilisés. C’est un constat, mais il n’est pas inéluctable. Alors, à nos tracts, à nos argumentaires !

 

Si nous nous ne mobilisons pas la jeunesse, qui le fera ? Alors, mes camarades, allons convaincre. Un jeune en plus dans la rue, c’est une flèche de plus à notre arc contre ces réformes injustes. Organisons autant que possible des réunions d’information, des réunions de mobilisation.

 

Les jeunes sont prêts, ils n’attendent que notre rencontre pour se mobiliser. Soyons à la hauteur. 

Publié dans Jeunesse, PCF, Luttes sociales

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