Venezuela. Le président par intérim Guaidó perd son poste fictif...

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

La droite vénézuélienne prépare les élections de 2024 avec un nouveau personnel. Juan Guaidó a désormais été officiellement destitué en tant que "président par intérim" par les quatre partis réactionnaires qui l'ont autrefois installé.

 

Cela semble d'abord assez ridicule, car Guaidó n'a jamais été élu président du Venezuela. Après sa défaite électorale face au président social-démocrate sortant Nicolás Maduro, Guaidó s'est autoproclamé "président par intérim" le 23 janvier 2019, avec le soutien des partis de droite et conservateurs. Cette absurde prétention n'a eu aucun effet à l'intérieur du pays : le gouvernement est resté entre les mains de Maduro et de son PSUV, tandis que l'aspirant président Guaidó s'est comporté en guignol sans influence.

 

Sur le plan international, les choses ont été un peu différentes, car l'opposition était et est toujours alliée à l'impérialisme des États-Unis et de l'UE, ou plutôt son instrument, afin de soumettre à nouveau le Venezuela à l'oligarchie locale et au capital monopolistique international. Une série d'Etats, dont bien sûr surtout les Etats-Unis, mais aussi l'Autriche, n'ont pas hésité à reconnaître formellement le politicien fantoche Guaidó comme président ainsi que son gouvernement de transition - les médias impérialistes occidentaux ont docilement joué le jeu.

 

Le coup d'État voulu contre Maduro n'a pas pu être mis en œuvre, faute de soutien dans l'armée et dans la population, mais l'opposition s'est appropriée les actifs internationaux, c'est-à-dire à l'étranger, du Venezuela, dont les réserves nationales d'or, imprudemment stockées à Londres - où l'on avait reconnu Guaidó et ses acolytes. C'est donc un hold-up financier de plusieurs milliards de dollars, un véritable vol de biens publics, qui a été réalisé de cette manière, dans le but, bien sûr, de faire pression sur Maduro et le gouvernement vénézuélien.

 

Et c'est bien de cela qu'il s'agit : l'opposition a certes destitué Guaidó et dissous son propre "contre-gouvernement" sans influence, mais à la place, une "commission du patrimoine" a été mise en place pour gérer les fonds. Ici, on n'essaie même plus de dissimuler le fait qu'il s'agit d'un vol du pays et du peuple. L'administration américaine, dans son style interventionniste habituel, a déjà fait savoir qu'elle continuait à soutenir pleinement l'opposition, ce qui ne peut être compris que comme une menace. Nous verrons bien ce qui se passera d'ici les élections présidentielles de janvier 2024.

Deux scénarios sont envisageables :

  • soit l'opposition mise à nouveau sur une confrontation maximale et sur une victoire électorale contre Maduro, ce qui ne sera toutefois pas facile, et une défaite électorale ne serait probablement pas acceptée.
  • Soit il y a quand même - sur ordre des Etats-Unis - un compromis avec Maduro, qui a de toute façon éliminé depuis longtemps tout drive révolutionnaire de l'héritage d'Hugo Chávez au Venezuela.

Des discussions sont en cours, parfois ouvertement, la plupart du temps de manière cachée. En contrepartie et pour se protéger, le gouvernement Maduro a renforcé la répression contre le Parti communiste du Venezuela (PCV) et ses alliés révolutionnaires. D'un point de vue internationaliste et anti-impérialiste, la solidarité avec le peuple vénézuélien et la défense de son autodétermination sont nécessaires, tout en sachant que ce n'est pas le PSUV, mais seulement le PCV qui en est le garant.

Source : Der Standard

https://zeitungderarbeit.at/international/venezolanischer-uebergangspraesident-guaido-verliert-sein-fiktives-amt/

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