39ème congrès. Des interventions qui ont marqué le congrès et affirmé la solidarité des communites

Tout au long des 4 jours, les travaux du congrès ont été entrecoupés de témoignages, interventions marquantes par lesquelles les communistes ont pu affirmer leur volonté d'union et leur solidarité avec toutes les victimes du capitalisme, des guerres et de l'impérialisme, il en fut ainsi :

• De Jérémy Bacchi, sénateur et secrétaire de la fédération des Bouches-du-Rhône, qui prononca un mot d’ouverture rappelant l’histoire revendicative de la cité phocéenne ; histoire qui amena d’ailleurs les canons du Fort Saint-Nicolas à être tourné vers la population plutôt que vers l’extérieur.

• Pascal Galéoté, secrétaire général de la CGT du Grand Port Maritime de Marseille, revient sur la grève qui laisse au large 73 navires chargés d’hydrocarbures. Au-delà de la bataille des retraites, dockers et portuaires portent des ambitions industrielles conjuguant enjeux écologiques, réponses aux besoins des populations et développement du territoire.  Fabien Roussel adressa son salut aux dockers, portuaires et aux salarié·e·s de la centrale de Gardanne, ainsi qu’à l’ensemble des organisations syndicales qui sont « l’honneur et la fierté de la France ».

• Les congressistes ont affirmé leur solidarité internationaliste à l’occasion de l’intervention de Berivan Firat, porte-parole d’un CDK-F endeuillé mais déterminé.

• Hélène Bidard et Fabien Roussel interviennent sur les luttes pour les droits des femmes. Hélène Bidard met en avant la nécessité d’un «féminisme de lutte des classes». Elle réaffirme l’importance de la lutte contre toute forme de violences sexistes et sexuelles dans le Parti à travers le dispositif «tolérance zéro». Fabien Roussel annonce la tenue d’une conférence nationale annuelle réunissant les cadres femmes du mouvement pour faire le bilan et fixer les objectifs en terme de féminisation du Parti.

• Benoît Payan, maire de Marseille à la tête d’une large coalition de gauche, s’exprima et rappela que le premier congrès du PCF s’est tenu dans la cité phocéenne en 1921, il exprime son attachement aux combats portés par le Parti. Il salue l’action des élus communistes de sa majorité, prouvant qu’il est possible de réaliser l’union de la gauche tout en préservant les spécificités et les orientations politiques de chaque parti politique.

• Léo Purguette, président de La Marseillaise, relate le travail effectué depuis quelques années pour remettre sur pied ce journal de la Résistance. Dans une intervention pleine d’émotion et d’optimisme, il raconte la place essentielle qu’occupe le journal dans les luttes locales et trace les perspectives de développement de celui-ci.

• Otto Vaillant, ambassadeur de Cuba, et Hala Abou-Hassira, ambassadrice de Palestine, témoignent de leur solidarité mutuelle et remercient le PCF pour son engagement contre le blocus de Cuba, la colonisation et le régime d’apartheid de l’État israélien contre le peuple palestinien. Ils sont acclamés sous des «Cuba sí, Yankee no !» et «Palestine vivra, Palestine vaincra !» Une campagne de solidarité contre le blocus de Cuba est annoncée.

• Les Jeunes communistes avec Léon Deffontaines sont montés sur scène aux airs de “Jump”’ de Van Halen. Dans son discours, celui qui passera la main en juin 2023 a insisté sur les progrès d’implantation du MJCF sur tout le territoire (plus de 10 nouvelles fédérations) et 1000 adhésions en lien avec le mouvement social.

• Nicolas Marchand est intervenu pour les vétérans du PCF, cela fut l’occasion pour l’amicale de verser au débat quelques objectifs pour le parti : recrutement de nouveaux adhérents, soutien au MJCF, développement de la formation et proximité dans la structuration du parti.

• Le Congrès a rendu un vibrant hommage à Danielle Casanova, résistante et dirigeante de l’Union des jeunes filles de France, par la voix de sa nièce, Isaline Amalric Choury. Danielle Casanova est morte le 9 mai 1943 en déportation au camp d'Auschwitz.

• Pierre Laurent rendit un hommage solennel à Missak Manouchian en présence de Katia Guiragossian, la petite-nièce de Missak Manouchian qui habite Marseille. Cet hommage fut un moment d'émotion du congrès. Missak Manouchian résistant, chef des FTP-MOI est arrêté le 16 novembre 1943. Torturé pendant des mois, Missak ne parle pas. Il est fusillé au mont Valérien le 21 février 1944, avec ses 21 camarades de l’affiche rouge, Olga Banzic, la seule femme du groupe étant elle décapitée en Allemagne. Ce sont les « Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant », comme l’écrira Aragon. Bientôt 80 ans après son exécution, le projet de transfert de Manouchian au Panthéon est sur le point d’aboutir. Il serait enfin rendu justice à la résistance communiste. Avec Manouchian entreraient aussi au Panthéon tous ces étrangers morts pour la France.

• Igor Zamichiei salua les sortants du nouveau Conseil National et en particulier les membres du CEN, Éliane Assassi, Pierre Laurent, Patrick Le Hyaric, Alain Pagano, Denis Rondepierre, Marine Roussillon et Lydia Samarbakhsh. Il dira quelques mots pour Éliane, Présidente de groupe au Sénat jusqu’au terme du mandat, pour Pierre qui a exercé pendant huit ans la responsabilité de secrétaire national et pour Denis, trésorier national, qui ont fait le choix d’arrêter leurs responsabilités et de profiter de la retraite après une vie d’engagements politiques au service de leur parti et de notre peuple.