Retraites. L'enjeu de fond, la capitalisation à marche forcée... et l'avenir de la Sécu !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Tout a été dit ou écrit sur la nature véritable de cette réforme qui doit plus aux exigences de la sphère capitaliste et financière qu’à la nécessité de préserver notre système de protection sociale que les gouvernements successifs détruisent de façon continue et méticuleuse.
 

La Fédération CGT des organismes sociaux alerte une nouvelle fois sur le processus engagé. Le démantèlement de la protection sociale est une réalité violente. C’est le résultat d’une action concertée entre tenants d’un ordre ultralibéral décidé à en finir avec tous les systèmes de solidarité, la protection sociale, et notamment la Sécurité Sociale. Si leurs visées a une dimension idéologique, elle n’est seule à l’œuvre. Il s’agit d’intérêts financiers tant les marchés financiers lorgnent sur le pactole de la santé et des retraites.
 

Il faut oser lâcher le mot, leur projet est d’en finir avec le système par répartition pour ouvrir définitivement la voie au système par capitalisation. Déjà activé, il n’attend que l’ouverture d’un Macron, supplétif des banques et des fonds de pension, pour entériner un projet largement abouti dans ses plans et ses recommandations.
 

  • Qui peut penser que le gain espéré de 14 milliards obtenu au prix d’un sacrifice terrible pour des millions de travailleurs et travailleuses représente aujourd’hui une nécessité ?
  • Qui peut décemment penser que le système est à ce point moribond qu’on doive repousser la date légale de départ à la retraite dans une urgence qui apparaît pour le moins suspecte ?
  • Qui pour s’étonner du peu d’entrain à revoir les conditions de financement de l’état qu'il s’impose à lui-même et par ses règles des versements stratosphériques d’intérêts de la dette versés à des prêteurs privés et avides sans à minima revoir ses propres règles de financement public ?
 
La logique est toujours la même, dédouaner le patronat, assécher les financements, enrichir le capital et les plus riches et imposer au final un démantèlement programmé de nos systèmes de solidarité. En effet, le patronat contribue de moins en moins au financement de notre système de Sécurité Sociale avec plus 75 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales. Ce désengagement du patronat a induit un report du financement de la protection sociale sur les ménages, au travers d’impôts et de taxes dont l’assiette de prélèvement porte essentiellement sur les salaires et les pensions (CSG, CRDS).
 
 
En outre, le budget de l’État a dû compenser la plupart des allègements de cotisations patronales en utilisant des ressources qui auraient contribué au financement des services publics. C’est la double peine. Alors que la part des dépenses consacrées aux retraites ne semble pas vouée à s’envoler dans les années à venir, l’apparition d’un éventuel déficit des régimes de retraite repose pour beaucoup sur l’assèchement des recettes de la Sécurité sociale. Or, une hausse très modérée des cotisations patronales permettrait non seulement d’éviter l’apparition d’un déficit, mais de revaloriser les pensions et d’abaisser l’âge de départ à la retraite. Et imaginons ce que rapporterait à tous une politique de l'emploi avec des mesures visant à éradiquer le chômage et la précarité.
 
 
La démonstration est claire et sans ambiguïté, oui il s’agit bien d’un projet clairement établi, qui fait fi de tous les rapports qui disent que le système de retraite n’est nullement en péril, que d’autres sources de financement existent, que d’autres solutions sont possibles ! L’acharnement de ce gouvernement à imposer de force une réforme totalement injuste et rejetée par la quasi-totalité des travailleurs cache en réalité une autre motivation : la capitalisation !
 
 
Quand la sphère financière aura mis définitivement la main sur le système de retraite, ils imposeront la misère, la pauvreté et la soumission. C’est tout cela qui est à rejeter et que nous devons combattre sans relâche. C’est pourquoi nous appelons l'ensemble des salariés et des citoyens à poursuivre la mobilisation lors de la grande journée de grève et de mobilisation intersyndicale du 6 juin 2023. Il s’agira d’obtenir des députés un vote majoritaire à l’Assemblée Nationale le 8 juin sur l’abrogation de la loi « Borne » qui serait un véritable camouflet au gouvernement.
 
 
D’ici cette date les initiatives CGT seront nombreuses sur le territoire et nous invitons chacune et chacun à s’en saisir.
 
 
TOUS MOBILISES JUSQU’AU RETRAIT TOUS MOBILISES POUR GAGNER LA RETRAITE A 60 ANS !

• Retour à un départ à 60 ans à taux plein;
• Pension minimum au niveau du SMIC à 2 000€;
• Prise en compte des années d’études, de la pénibilité des métiers;
• Fin des exonérations de cotisations patronales;
• Hausse du taux de cotisations patronales et sa modulation selon les créations d'emplois, l'investissement écologique;
• Égalité professionnelle femmes-hommes

Publié dans Protection sociale

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