Abrogation de la loi portant l'âge de la retraite à 64 ans, tous dans la rue demain !
«Nous avons marqué des points cruciaux : on a gagné la bataille des consciences, remis le syndicalisme au centre et fait perdre à Emmanuel Macron toute majorité sociale et politique. Et, oui, je le confirme : il est encore temps qu’il retrouve la raison et renonce à cette réforme», assure Sophie Binet.
« Scandale démocratique »
Mais si les amendements des oppositions pour réintroduire l’abrogation du report de l’âge légal à 64 ans sont rejetés en vertu de l’article 40 de la Constitution, vidant de sa substance le vote de la proposition de loi Liot le 8 juin, « ce sera un pur scandale démocratique », avertit-elle.
« C’est inédit et cela créerait un lourd précédent », insiste la responsable syndicale, se disant « très inquiète de la montée de l’extrême droite ». « Si elle arrive au pouvoir demain, ces manœuvres autoritaires pourront faire école », craint-elle.
Interrogée sur les propos d’Emmanuel Macron qui a recadré la Première ministre pour avoir qualifié le RN d’« héritier de Pétain », elle juge que « c’est extrêmement choquant ». « Cela confirme qu’Emmanuel Macron fait la courte échelle à l’extrême droite alors qu’il a été élu pour lui faire barrage. Le RN n’a jamais été aussi élevé que depuis son accession au pouvoir. Il porte une responsabilité écrasante », juge Sophie Binet.
A 48 heures de la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme, deux des 31 décrets d’application sont parus au Journal officiel ce dimanche. La secrétaire générale de la CGT ne baisse pas les bras, bien au contraire !
Deux premiers décrets d’application de la réforme des retraites sont parus dimanche 4 juin au Journal officiel, dont celui portant progressivement l’âge légal de 62 à 64 ans, la mesure la plus controversée du texte.
Ces deux décrets sont les premiers des 31 textes d’application qui doivent être publiés avant le 1er septembre pour que la réforme puisse être mise en œuvre dans les temps. Ils sont publiés juste avant la journée de mobilisation de mardi 6 juin.
Emmanuel Macron comme le gouvernement de Elisabeth Borne et le MEDEF redoutent une mobilisation massive des salarié.e.s, des retraité.e.s, des étudiant.e.s, des privé.e.s d'emplois,...
C'est pour cela qu'ils manœuvrent dans tous les sens avec l'appui des médias aux ordres pour appeler à la démobilisation du mardi 6 juin !