Fusion. A Pierre-Bénite, votation citoyenne du 8 au 18 juin. Votez et faites voter !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

La section du PCF de Pierre-Bénite soutient les élus-es d’opposition (Gauche Ecologie Rassemblées) qui ont quitté la séance du Conseil Municipal du 30 mai en signe de protestation face à l’attitude autoritaire et méprisante du maire, Monsieur Moroge.

 

En effet, ils avaient déposé le 22 mai, une demande d'inscription à l'ordre du jour du Conseil Municipal d’un point important l'organisation d'un référendum local sur la fusion. Or ce point était absent de l'ordre du jour du Conseil.

 

Le projet d'un référendum local pour le 10 septembre ne présentait pas un caractère dilatoire ou abusif, dès lors la décision du maire de Pierre-Bénite de refuser d'inscrire la proposition à l'ordre du jour porte atteinte de manière excessive aux droits des élus-es d'opposition qu'ils tiennent de leur mandat de conseillers municipaux. Il s'agit donc d'un excès de pouvoir de Monsieur Moroge qui contrairement à toutes ses obligations de maire s’est opposé à l’inscription de ce point à l’ordre du jour qui n’a donc pas pu être débattu.

 

Au mépris des règles de droit et de la jurisprudence administrative, le maire a ainsi gravement bafoué le droit d’expression des conseillers municipaux, ceux de l’opposition en particulier. Il a opposé son mépris aux nombreux Pierrebénitains que cette fusion inquiète ou qu’ils rejettent, comme en témoigne la présence de plusieurs dizaines de citoyens venus accueillir les conseillers et faire entendre leur voix. 

 

En faisant obstruction au débat du conseil municipal sur un référendum, le maire de Pierre-Bénite pratique la censure de façon déguisée puisqu'il s'agit d'empêcher les conseillers municipaux de débattre et d'adopter un texte visant à donner la parole aux citoyennes et citoyens de notre ville.

 

Derrière ce nouveau coup de force se joue en réalité une question fondamentale : est-ce encore le Conseil Municipal qui décide ou pas de consulter les habitants de leur ville avec un référendum local ou est-ce le maire seul qui abuse au profit de sa politique libérale des ressources que lui confère sa position de maire. 

 

Pourquoi cet autoritarisme et cette censure ? Certainement guidés par la peur ! Peur que dans son propre camps certains Conseillers se prononcent pour un référendum. Peur ensuite de l’expression populaire et que la fusion soit rejetée.

 

En tentant de justifier la fusion, Jérôme Moroge confirme sa logique libérale. Pour lui, les dotations de l'Etat sont de plus en plus réduites, les impôts locaux également, dans ces conditions comment faire pour avoir les moyens afin que les services à la population soient maintenus. Selon le maire, la fusion des deux villes serait la bonne et seule réponse. Ainsi pour lui, il ne s’agit que de s’adapter à la politique d’austérité présentée comme inéluctable. Les fusions permettent de réduire la dépense publique à plus grande échelle, les communes fusionnées permettant d’économiser sur les services rendus à la population, comme le précise le rapport de Malvy Lambert de 2014.

 

Une telle logique ne pouvait que provoquer la colère des élus-es d'opposition quand on sait que chaque année 190 milliards d'aides publiques sont ponctionnés du budget de l'Etat pour rejoindre les coffres des entreprises et qu'au cours du seul 1er trimestre 2023, les dividendes mondiaux ont grimpé de 12 % pour atteindre un montant record de 326,7 milliards de dollars.

 

Cette politique libérale a donc des répercussions jusque dans les communes auxquelles les maires néolibéraux imposent l'austérité et des mesures structurelles qui visent à effacer les communes et le rôle qu'elles jouent dans la réponse aux besoins de proximité de leurs habitants. Dans ce domaine, à droite : Les Républicains et la macronie, se livrent à de la surenchère pour être le mieux placé pour toujours plus et mieux mettre l’Etat au service du capital quoiqu’il en coûte aux salariés et aux citoyens.

 

Le maire n'a pas parlé du référendum, pour lui le débat est clos, ça sera la fusion ! Par contre, comme Macron, il affirma son mépris à l'égard de celles et ceux qui ne lâchent rien et se mobilisent pour avoir au moins leur mot à dire avec un référendum.

 

Cet autoritarisme et ce mépris ont conduit les élus-es d'opposition à faire une déclaration dans laquelle ils annoncent l'organisation d'une votation citoyenne qui a lieu du 8 au 18 et à quitter le Conseil Municipal ! Ils ont tout notre soutien et notre solidarité.

 

Notre section appellent les communistes, les militants des forces de gauche et écologistes de Pierre-Bénite et tous les habitants attachés à leur ville à participer massivement à la Votation citoyenne. C’est le nombre qui fera la différence et contraindra le maire soit au référendum soit à l’abandon de la fusion. Alors votez et faites voter !

 

Le lendemain devant environ 180 personnes, les partis communiste, socialiste et écologistes d’Oullins ont aussi retenu l’objectif de consulter les Oullinois à la mi-octobre. Les défis sont les mêmes. Les relever avec succès passe par l’engagement et la participation du plus grand nombre.

 


 

 

 

Publié dans Pierre Bénite

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