Pollution aux PFAS : en débat à l'Assemblée nationale...

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

La mobilisation citoyenne qui a lieu actuellement dans le Sud Lyonnais en particulier à Pierre-Bénite, dans l'Ozon, à Irigny, Oullins et d'autres villes du département commence à percer le mur du silence.

 

Cette question très sensible était en débat à l'Assemblée nationale cette semaine portée par le parlementaire écologiste, Nicolas Thierry, après avoir vu il y a quelques mois une question écrite du député communiste André Chassaigne à laquelle la 1ère ministre avait répondu dans le vague sans engagement précis et concret.

 

Le député écologique a voulu faire bouger les choses, devant l'insuffisance d'action politique du gouvernement et des services de l'Etat au regard de la gravité de cette pollution industrielle qui menace de devenir un scandale sanitaire d'ampleur tant dans le Sud Lyonnais que nationalement et en Europe.

 

Après les tests sanguins réalisés à Pierre-Bénite et qui font la démonstration d'un niveau élevé d'imprégnation des PFAS dans le corps humains et qui devrait interpeler fortement la puissance publique, 14 députés écologistes ont fait des tests sur leurs cheveux effectués par un laboratoire strasbourgeois.

 

Pour deux d’entre eux, il a été détecté du PFOS et du PFOA, pourtant interdits depuis 2009 et 2020. Deux tiers des PFAS recherchés durant les analyses ont été détectés chez au moins un des parlementaires cobayes. Or, seuls 12 polluants étaient ciblés parmi les 12 000 existants.

 

Nicolas Thierry alerte qui plus est sur leur dangerosité : les PFAS sont pointés du doigt, depuis plusieurs décennies, pour leur rôle dans le développement de cancers ou l’augmentation du taux de cholestérol.

 

Le député Charles Fournier a mis en avant le besoin de « se mobiliser, de porter la question dans le débat public ». Ce, pour contrer une majorité présidentielle qui freine des quatre fers sur ce sujet voire même qui cède au lobby des industriels du pétrole et de l'industrie chimique comme le député Isaac Sibille, 12ème circonscription du Rhône qui a osé déposer un amendement proposant de repousser à 2026 l'interdiction des PFAS alors que le CAPIPSSOL qui coordonne l'action des associations du Sud Lyonnais dans ce domaine préconise son interdiction immédiate comme 5 pays européens.

 

Une proposition de loi pour sauver des vies

 

Lors d’une proposition de loi portée par le groupe Liot, « j’ai déposé un amendement visant à tester la présence de PFAS dans l’eau, Renaissance a unanimement voté contre », déplore Nicolas Thierry, qui estime que la Macronie préfère permettre aux industriels de gagner du temps et attendre une décision de l’Union européenne. Mais « cela pourrait faire perdre 10 à 12 ans, et chaque année perdue se comptera en vies humaines », s’inquiète le parlementaire.

 

Malgré la situation de blocage à l’Assemblée nationale, Nicolas Thierry a déposé une proposition de loi, visant à contrôler l’eau potable ainsi qu’à l’interdiction progressive des PFAS. Le soutien des forces de gauche et écologiste est acquis, avance le député. Celui de Liot serait en bonne voie. Reste désormais à convaincre au moins une partie du camp présidentiel sur cet « enjeu de démocratie sanitaire de grande ampleur ».

 

Cela se jouera sur le terrain et dans le débat public avec en particulier la mobilisation des salariés concernés, des riverains et des populations impactés.

 

Sources l'Humanité

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