Un bon tournoi de pétanque à Pierre-Bénite ce samedi, combatif, fraternel et chaud...

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Plus d'une centaine de personnes sont venues rendre visite aux communistes ce samedi à Pierre-Bénite, soit pour contester la fusion, soit pour participer au tournoi de pétanque soit pour boire le verre de l'amitié soit parce qu'ils apprécient les combats des communistes et souhaitent les soutenir.

 

Nous les remercions chaleureusement les uns et les autres aux motivations différentes mais qui aiment se retrouver ensemble pour partager et construire du commun.

 

Nous tenons à remercions les militants et militants qui ont permis que cette journée soit réussie, tant à la buvette qu'à l'organisation du tournoi de pétanque malgré les bâtons dans les roues que nous a mis le maire au dernier moment, signe d'une grande fébrilité et de difficultés dans le débat sur la fusion.

 

A midi, Jean Chambon est intervenu sur l'actualité. Voir ci-dessous son intervention.

 

Jean Chambon et Maud Dumoulin Millet

 

Chers.es amis-es, chers-es camarades.

 

Merci à tous et à toutes de votre participation à ce rassemblement. Les sujets de débat et les motifs d’inquiétude ne manquent pas en cette rentrée.

 

D’abord chez nous à Pierre-Bénite où depuis jeudi, le maire de droite Monsieur Moroge, prenant connaissance de notre action contre sa fusion a décidé de nous interdire d'utiliser le matériel que la ville nous prête pour le concours de pétanque.

 

Il a refusé tout contact et après des palabres avec la directrice des services, nous avons constater que le maire faisait preuve d'autoritarisme et ferait tout pour empêcher que se tiennent dans de bonnes conditions nos initiatives. Il peut déchanter, nous sommes bien là et bien installés ! Nous avons fait appel aux communistes de Vénissieux qui nous ont fourni tables et chaises. Nous les remercions vivement.

 

Nous dénonçons l’entêtement politicien et méprisant du maire. Nous sommes adversaires politiques certes, mais cela ne peut conduire à l'absence d'éthique, de respect et de courtoisie dans les rapports que doit entretenir un maire avec ses administrés, le mouvement associatif et les partis politiques.

 

En décidant de prendre de la hauteur, nous affirmons notre volonté de garder avec notre ville des rapports intelligents et sérieux comme notre parti a toujours cherché à en avoir, même si la réciproque n'est pas au rendez-vous.

 

Mais qu’est ce qui peut motiver le maire ?  Monsieur Moroge a peur du débat démocratique et cherche à faire diversion. Comme Attal ou Wauquiez, il veut créer de faux débats qui détournent nos concitoyens de l’essentiel.  Ainsi, aidé par Le Progrès et FR3, il propose que dans les écoles de la ville soit expérimenté l'uniforme scolaire ! Rien que ça ! Il se saisit de l'interdiction du Abaya dans les écoles publiques.

 

Il veut masquer qu’il manque des milliers  d'enseignants, que des classes fermes, que le projet de fusion de Pierre-Bénite et d'Oullins rencontre l'hostilité des habitants. Un maire tout comme le président de région ce matin dans le Progrès qui font leur rentrée politique sur un problème de tenue vestimentaire en suggérant l'uniforme à l'école avec pour modèle l’école privée « La passerelle », cela mérite un carton rouge !

 

Car tels ne sont pas les vrais problèmes ? Nous ne nous laissons pas imposer les termes du débat ! Que cela plaise ou pas au maire !

 

Nous voulons forcer les médias à parler des vrais problèmes, afin d’avoir dans toute la société un débat sur les choix possibles en matière d’investissement dans les services publics pour lesquels nous demandons l'embauche de 500 000 personnes, en priorité dans l’Éducation, la santé, la police de proximité et les collectivités ! 

 

La question du moment à Pierre-Bénite, c'est comment les forces politiques, syndicales, associatives et démocratiques se mobilisent pour obliger le maire à renoncer à la fusion de notre ville avec celle d'Oullins. Cela tenaille les habitants parce qu'ils ont bien compris les conséquences négatives pour leur vie et celle de leur famille.

 

Défendre le développement de notre ville, avec la rénovation de ses écoles et de ses services publics locaux, offrir à notre jeunesse des emplois durables, rénover et développer le centre de santé Benoît Frachon et reconquérir un environnement sain au lieu du « bétonnage », c'est refuser les diversions du maire, c’est une question identitaire et une question de dignité.

 

Votre action de ce jour est porteuse d'une force importante, celle des 1237 votants à la votation citoyenne et des 93% qui ont voté non à la fusion ! Historique ! Personne ne peut ignorer cette force, notamment les deux maires ! Ils ont beau multiplier l'enfumage comme les fameuses "assises" avec des habitants tirés au sort « choisis », cela ne pèse rien face à la force du refus exprimée !

 

Depuis que les résultats de la votation sont connus, les bouches s'ouvrent, les craintes se confirment et le refus de la fusion se consolide alors que les maires cultivent le flou et surtout nous jouent du pipeau. Nous saluons la prise de position du syndicat CGT des territoriaux de Pierre-Bénite qui refuse la fusion et entend agir pour le maintien des acquis sociaux, si elle avait lieu.

 

Espérons que Monsieur Moroge, ne prendra pas modèle sur Macron qui n'écoute personne et fait comme il veut. Si Pierre-Bénite est devenue une ville où règne ce même autoritarisme et ce même mépris, alors il est urgent de se bouger pour que la démocratie redevienne la règle de conduite.

 

Quelles sont les motivations à leur fusion, c'est d'une part créer un rapport des forces face à la métropole de Lyon en mobilisant les maires de droite et en fusionnant des communes, c'est donc très politicien et une culture de la division contre la coopération intercommunale, et c’est d'autre part faire des économies d'échelles en éliminant les doublons, en réduisant les services publics de proximité et le nombre d'agents territoriaux.

 

Les maires prennent exemple sur une fusion en région parisienne. Mais pourquoi aller si loin, en Haute Savoie, ils trouveront la fusion de 6 communes avec Annecy dont le maire Bernard Accoyer est un de ses amis de droite Les Républicains. Que dit ce maire ? Il voulait avant tout faire des économies d'échelles, son objectif était une diminution des charges. 6 ans après la fusion il reconnaît que c'est un échec et constate une dilution de l'efficacité et la qualité du service rendu au public ne s'est pas améliorée.

 

Monsieur Moroge devrait écouter ses pères et éviter aux habitants de Pierre-Bénite et Oullins de les entraîner dans une aventure dont la ville aura du mal à se relever. Il a fait passer au conseil Municipal la décision, avant que la fusion n'existe, de sortir Pierre-Bénite du SITIV le groupement qui mutualise les réponses aux besoins informatiques de plusieurs villes, le coût de cette sortie s'élèvera à 512 000 euros !!

 

La fusion est une aventure qui va coûter chère à notre ville et dont elle pourrait se passer surtout quand on connaît les besoins financiers générés par la réfection de notre Centre de santé !

 

Nous sommes forts des 93% des habitants qui ont voté non à la fusion. Faisons grandir cette force afin qu'elle devienne incontournable. Chacune et chacun, dans nos familles, avec nos voisins et nos collègues de travail argumentons et agissons pour convaincre.

 

Nous avons deux rendez-vous importants, d’une part au conseil municipal d’octobre ou de novembre quand le conseil aura à se prononcer sur la fusion. Nous vous proposons que nous fassions ce jour là notre 9ème rassemblement, et d’autre part le dimanche 14 octobre qui verra les forces d’opposition à la maire d’Oullins, organiser son référendum local. Son résultat pèsera lourd, nous devrons examiner comment les pierrebénitains peuvent être utiles pour un résultat confortant le non de Pierre-Bénite.

 

Enfin, quelques mots sur la situation. Elle est marquée par la hausse des fournitures scolaires, des produits alimentaires et de l’énergie, électricité et carburants, conduisant les familles à se priver sur l’essentiel. Le pouvoir d’achat s’effondre mais le SMIC, les salaires et les pensions ne suivent pas. Ainsi 40% de français ne sont pas partis en vacances cet été et 10 millions de personnes sont en situation de pauvreté au point que les restos du cœur ont du lancer l’alerte pour l’hiver.

 

Macron en rajoute et annonce une cure d’austérité de 15 milliards d’euros, c’est-à-dire la réduction de la dépense publique et sociale avec par exemple en contrepoint, le doublement de la franchise médicale. De tels choix auront des répercussions sur les services publics et les collectivités locales. Au final ce sont les familles qui paieront la note et particulièrement les moins aisées.

 

Il y a donc urgence à agir pour l’augmentation des salaires et non pas des primes, ce qui oblige à envisager la création de valeur ajoutée, c’est à dire de richesses. Partager les richesses entre profits et salariés va de soi, mais cela ne suffit pas ! L’enjeu c’est d’accroître le gâteau pour payer les salaires, l’emploi et les services publics, il y a aussi besoin de beaucoup d’argent pour s’attaquer au dérèglement climatique et à ses dégâts comme la canicule que nous vivons actuellement.

 

Plus de croissance appelle deux exigences, d’une part, développer une nouvelle industrialisation en changeant nos modes de production et nos modes de consommation sans culpabiliser les citoyens et sans prôner des interdits partout. La 2ème exigence est d’investir massivement dans les services publics.

 

Au fond, il s’agit de transformer le rôle de l’argent, son utilisation et sa finalité ; c’est-à-dire soutenir le développement humain et celui de la planète et non alimenter les gâchis financiers. Cela appelle une réforme de la fiscalité, notamment des entreprises qui vont encore avoir un cadeau total de 13,9 milliards par rapport à 2020 avec la suppression de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises.* !

 

En toile de fond se trouve l’emploi et la formation. Le développement du pays exige une élévation des qualifications et de nouveaux pouvoirs d’intervention dans les gestions. C’est ainsi que nous pourrons envisager d’éviter la récession déjà présente en Allemagne, alors que l’Italie y arrive et la France est sur le fil de rasoir.

 

Afin de ne pas aller dans le mur, l’intersyndicale appelle à une journée d’action, de grève et de manifestations pour le 13 octobre. Les communistes soutiennent cette initiative syndicale.

 

Cette journée sera précédée du 21 septembre, journée mondiale pour la paix. Nous y participerons car la paix est devenue un enjeu majeur aux plans européen avec la guerre en Ukraine et dans le monde où se multiplient les conflits qui enrichissent les marchands de canons et provoquent des milliers de morts. Il faut que cela cesse !

Nous voulons un monde de paix, de partage, de solidarité et dans lequel la construction du commun devienne l’objectif des peuples et des Etats du monde contre les dominations et le néocolonialisme qui persiste en Afrique.

 

Voilà rapidement brossée la situation en cette rentrée avec nos rendez-vous de mobilisation. Même avec les difficultés qui sont inhérentes à la période, les communistes seront à l’offensive pour recréer de l’espoir et de l’espérance politique dans ce pays. Raison de plus pour renforcer ses rangs.

 

Buvons ensemble le verre de l’amitié et bon après midi au pétanqueurs !
 

XXX

Le concours de pétanque en Photos

Ambiance familiale avec des spectateurs en herbes

Discussion au bar tout en cherchant l'ombre...

Pose pour Michel et Maurice, bien sur à l'ombre...

Une écoute attentive...

Quand Jeannine et Vincent deviennent les spécialistes de la merguez

Remise des filets garnis à la doublette qui gagne le concours

Les vainqueurs, Maie et Edmond

La doublette Maurice-Mado gagne le Scotch Bourbon

Et Kamel la bouteille de Ricard

Publié dans Pierre Bénite, PCF

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