Scandaleux ! un responsable CGT du Nord en garde à vue après un tract en soutien au peuple palestinien et appelant à la paix !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

 

La CGT dénonce la mise en garde à vue, ce vendredi 20 octobre, du secrétaire général de l’Union départementale du Nord, en lien probable avec le conflit israélo-palestinien.

 

La nouvelle a semé la consternation dans le Nord. Le secrétaire général de l’union départementale (UD) CGT, Jean-Paul Delescaut, a été cueilli ce vendredi à son domicile dès les premières heures de la matinée par la police, pour être placé en garde à vue. « À six heures du matin, une dizaine de policiers sont arrivés devant chez-lui, dont sept cagoulés, nous assure Hamid Chebout, coordinateur de l’Union départementale CGT 59. Ils étaient venus avec du matériel pour défoncer la porte, mais il a ouvert au premier coup de sonnette. Selon son épouse, ils l’ont menotté en le plaquant sur un fauteuil. »

 

Selon le coordinateur, la police reprocherait au responsable CGT des faits « d’apologie du terrorisme », en lien avec un tract publié par l’UD il y a quelques jours et un rassemblement de soutien au peuple palestinien.

 

Le communiqué en question est intitulé « la fin de l’occupation est la condition de la paix en Palestine ». Il conclut par l’UD précise qu’elle « s’incline devant toutes les victimes civiles, mais refuse le deux poids deux mesures honteux » du régime macroniste.

 

« Nous soutenons la paix et l’autodétermination de la Palestine, martèle Hamid Chebout. Cette simple position nous vaut d’être traités comme des terroristes. Je précise qu’une secrétaire administrative est aussi en garde à vue, dont le seul « crime » est de travailler pour la CGT. »

 

Aussitôt un rassemblement a débuté devant le commissariat central de Lille, rejoint notamment par des délégations des partis de gauche dont les communistes.

 

La direction confédérale de la CGT a fait connaître son soutien, et dénonce « fermement cette arrestation et l’emploi de moyens totalement disproportionnés – une dizaine d’agents, pour certains cagoulés -, puisque les militants syndicaux concernés ne représentent aucune menace. Soutenir pacifiquement le droit des Palestiniens ne peut pas être aussi grossièrement caricaturé et criminalisé. Ce n’est pas en criminalisant l’expression des voix discordantes de la vision gouvernementale que l’on fera baisser la tension. Aujourd’hui, c’est le gouvernement qui met de l’huile sur le feu en interdisant les manifestations pour la paix et en cherchant à empêcher toute expression de soutien au peuple palestinien ».

 

On apprenait en cours d'après midi que les deux militants avaient été relâchés !

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