Elections européennes : cette semaine Lyon recevait la gauche radicale
Ce lundi 3 juin, c'est le candidat Emmanuel Maurel de la gauche républicaine et socialiste, qui a tenu le micro en plein air, Place Guichard à Lyon, au pied de la Bourse du travail où siègent les syndicats. Un vrai coup d'oeil au monde du travail appelé à voter massivement pour la liste "La gauche unie pour le monde du travail" conduite par le communiste Léon Deffontaines. Hier, jeudi 6 juin, c'était au tour de la France Insoumise d'être présente à Lyon avec son mentor Mélenchon pour épauler Manon Aubry.
C'était le dernier meeting de campagne de Martine Aubry qui conduit la liste FI avant le vote de dimanche. Marie Toussaint (Les Écologistes), Valérie Hayer (Renaissance), Raphaël Glucksmann et Léon Deffontaines avaient choisi des lieux communs aux Lyonnais alors que Manon Aubry avait choisi la Sucrière (Lyon 2e) pour rassembler près de 1500 de ses partisans venu du Rhône et des départements limitrophes.
Si E. Maurel a traité de l'actualité, les guerres actuelles et l'exigence de paix, le libre échangisme et notamment le CETA, pour aborder les enjeux européens notamment le besoin de résister aux fédéralisme autoritaire et guerrier qui va encore effacer un peu plus notre souveraineté et de s'opposer à l'élargissement de l'Union Européenne qui va amplifier la mise en concurrence pour abaisser les droits de tous qui ne profitera qu'au capital et à ses profits. Manon Aubry a surtout parlé de Gaza, attaqué Macron et son gouvernement, quitte à souvent délaisser les enjeux européens.
Le député FI Gabriel Amard s’en est pris à « l'ordre capitaliste injuste et écocidaire » et au « monde raciste et anti-social de Macron et Le Pen ». Il a tour à tour exigé « la dissolution des groupuscules d’extrême droite Les Remparts et Lyon Populaire » et annoncé son opposition au « Lyon-Turin à 30 milliards ». Puis, il appela l’assistance à « voter pour la paix et l’égalité des droits en Palestine » avant l’entrée en scène de Rima Hassan la colistière de Manon Aubry.
« Nous avons fait entrer le drapeau à l’Assemblée nationale, et il n’en ressortira qu’au moment du cessez-le-feu », a à son tour, clamé un Jean-Luc Mélenchon provocateur. Avant de s’adresser à Netanyahou : « À nos yeux, vous êtes l’organisateur d’un génocide. »
Il a continué à prêcher dans le désert en appelant à l’« union populaire » depuis plusieurs années. Il s'est félicité que ces dernières semaines, les insoumis lyonnais profitent des déboires de Nathalie Perrin-Gilbert et Lyon en commun pour s’autonomiser et consolider leur place dans la majorité des Écologistes.
Revenant à la politique de Macron, Manon Aubry a dénoncé l’omniprésence médiatique de la majorité présidentielle : « Ce n’est pas parce que les alliés ont débarqué le 6 juin que cela autorise Emmanuel Macron à débarquer à la télé à trois jours des élections ». Avant de s’en prendre à Jordan Bardella, opposant l’absence au Parlement européen du candidat RN à son propre bilan d’eurodéputée.
Tournée vers le coup d’après, Manon Aubry a enfin prophétisé le « pot de départ » de Gabriel Attal le 9 juin à l’issue d’une « motion de censure populaire ». « Ce dimanche, c’est l’après-Macron qui commence ». La veille d'une élection, il peut être doux et agréable de rêver un peu... Mais pas trop !