La droite lyonnaise (Les Républicains) tournent le dos à Éric Ciotti et au RN
L'annonce par Éric Ciotti d'une « alliance avec le Rassemblement national » pour les élections législatives anticipées a provoqué un tollé au sein de la droite lyonnaise.
Éric Ciotti a annoncé « une alliance avec le Rassemblement national, une alliance à droite avec tous ceux qui se retrouvent dans des idées de droite. »
L’annonce a vite fait des remous. « Ce ne sont ni nos valeurs ni notre projet : aucune compromission possible avec le RN et l’extrême droite », a réagi aussitôt réagi le maire Pierre Oliver. « Bien évidemment aucun accord aucune compromission avec le RN », a de son côté affirmé le maire d’Écully, Sébastien Michel.
Le président de la Région Aura L. Wauquiez a aussi pris ses distances : « Je n’y crois pas, ça n’a jamais été ma façon de faire de la politique, a-t-il réagi. Le devoir de la droite républicaine est de proposer une parole claire et indépendante entre l’impuissance du “en même temps” et le saut dans l’inconnu du RN. Il n’y a aucun avenir pour les combinaisons d’appareil. »
Députée sortante dans le Rhône, Nathalie Serre n’est pas séduite par la proposition Ciotti, « que les députés sortants puissent ne pas avoir de concurrent » en échange d’une alliance avec le RN : « Fidèle à ma parole, je ne ferai d’alliance NI avec la macronie NI avec le RN ».
La fédération LR du Rhône a déclaré : « Suite à l’annonce d’Éric Ciotti appelant à une coalition – à une véritable compromission – avec l’extrême droite, j’affirme me désolidariser de tels propos », a écrit Jérémie Bréaud. Jusqu’à menacer de quitter le parti : « Je rendrai ma carte d’adhérent et quitterai la présidence de la fédération des Républicains du Rhône et de la Métropole de Lyon si Éric Ciotti reste à la tête de notre parti. Après les désastres électoraux, le désastre idéologique. Ce sera sans moi. »
Alexandre Vincendet rallié à Horizons, le parti d'Édouard Philippe, après avoir lancé l’alerte : « J’ai été viré parce que j’ai dénoncé ce qui était en train de se passer. J’ai été viré parce que je dénonçais le rapprochement entre les dirigeants de la droite et l’extrême droite. Aujourd’hui j’ai rejoint Édouard Philippe et Horizons, la où se trouve la droite. » Quant à ses camarades de parti, « je les appelle à ce qu’on se rassemble et qu’on mène ensemble des combats communs. Il n’est plus question de partis, il question de la France. Moi j’ai choisi mon camp, celui de la République. »
Sources : la Tribune de Lyon