Macron au JT, en campagne électorale l’air de rien !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Macron au JT, en campagne électorale l’air de rien !

 

Depuis la grande cour de l’Abbaye-aux-Hommes de Caen, Macron a tenu meeting, ce jeudi 6 juin. Officiellement, il s’agissait d’une interview consacrée aux 80 ans du Débarquement de Normandie, en simultané sur TF1 et France 2.

 

Mais le chef de l’État a parlé de l’actualité internationale, en Ukraine et à Gaza, et des élections européennes. À trois jours du scrutin, cette séquence médiatique d'un peu plus de 30 minutes d’antenne, a fait s’étrangler les oppositions.

 

Faisant dans l'hypocrisie, il a affirmé : « J’ai du mal à comprendre pourquoi parler du débarquement, de la Russie, de ce qui se joue aux européennes, ce n’est pas être dans mon rôle, leur a répondu Macron, sur un ton étonnamment léger. Je le fais à la place qui est la mienne, celle de président. » Il s’est défendu de donner des consignes de vote, et a pourtant déroulé :

 

« Ne pas aller voter, c’est laisser les autres décider. On voit l’extrême droite monter partout en Europe. Si demain, la France envoie une très forte délégation d’extrême droite à Bruxelles, l’Europe pourrait être bloquée. Vous n’aurez pas l’Europe des vaccins, ce sera l’Europe de la chloroquine ou du vaccin Spoutnik. »

 

Soutien à l’Ukraine, et laisser-faire Natanyahou à Gaza

 

Même quand il semble s’occuper de politique internationale, Macron met en scène son bilan – et vante donc, l’air de rien, les bienfaits de sa politique : « Si nous ne l’avions pas aidé massivement, avec nos alliés américains, européens ou encore japonais, l’Ukraine serait aujourd’hui un satellite russe », affirme-t-il. Il a aussi confirmé son intention de fournir à Kiev des avions Mirage et d’envoyer en Ukraine des formateurs français pour entraîner et équiper 4500 soldats ukrainiens. « On ne veut pas l’escalade, nous ne sommes pas en guerre contre la Russie », assure-t-il toutefois.

 

La France a donc tout l'air de devenir jour après jour, un belligérant dans ce conflit prenant le risque d'une escalade pouvant conduire au pire.

 

Quant à la question de Gaza, il a (encore) repoussé à on-ne-sait à quand la reconnaissance de l’État de Palestine, remettant même en cause son utilité : « Est-ce que je pense très sincèrement que c’est une manière de faire pression sur le premier ministre Netanyahou ? Non. ». Donc il laisse faire ce dernier et devient complice du génocide du peuple palestinien de Gaza et de Cisjordanie !

 

Si le président entendait s’adresser aux électeurs ce jeudi, c’était donc uniquement aux siens, certes soucieux de l’extrême droite et de défendre l’Ukraine face à la Russie. Mais pas à ceux qui, dimanche, glisseront leur bulletin en pensant aux Palestiniens et surtout à la paix !

Publié dans Europe, Elections, Paix

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