Déclaration de la CGT Valéo suite à l'annonce de la fermeture ou cession de 3 établissements

Valéo, le site d'Issoire

Le Groupe VALEO annonce la fermeture de 3 entreprises situées à la SUZE, SAINT-QUENTIN FALLAVIER et LA VERRIERE. Le groupe Valéo est un équipementier automobile dont les PRINCIPAUX actionnaires sont la famille Dassault (5,6%) - BPI France (5,1%) - Norges Bank (4,9%) - Harris Associates LP (4,9%) - Valéo (1%) - AG2R La mondiale (0,5%).

"Valeo est une entreprise Française devenue Européenne mais toujours sous droit français. Son plus gros actionnaire est l'État français (~9%) via 2 fonds publics. Elle touche des subventions depuis de nombreuses années (~76 Millions € pour 2023, CIR, APLD, …). Son cours de bourse n’est pas exceptionnel (~10€) mais elle verse des dividendes tous les ans (déjà ~100 Millions € en 2024).

Groupe Valéo, distributions des dividendes par année depuis 2019

Après la fusion et les PSE, Valeo se désengage et vend ses sites expliquant que les technologies fabriquées ne se vendent pas, ils sont trop vétustes et trop cher à investir. Pourtant malgré le ralentissement de la production automobile européenne, les constructeurs réalisent des records de rentabilité.

Alors pourquoi un équipementier comme Valeo, qui dispose dans son portefeuille beaucoup de produits pour l'automobile et de plus en plus pour les véhicules électriques, ne peut-il pas éviter ces ventes en introduisant de nouvelles lignes de produits ? Solution de facilité ou logique libérale ?

Pour la CGT Valeo, nous devons préserver nos sites en France. Il est urgent de rompre avec la stratégie des donneurs d’ordres et des principaux équipementiers qui imposent à tous les pans de la société une politique exclusivement financière consistant à vendre des voitures à forte marge, fabriquées dans des pays à faible niveau social pour générer ainsi des taux de profitabilité aux ambitions illimitées.

Nous exigeons le maintien des sites de la Suze, Saint-Quentin Fallavier et la Verrière dans le giron du groupe VALEO en imposant une charge de travail suffisante pour la pérennité des entreprises.

Nous exigeons de la part des constructeurs RENAULT et STELLANTIS qu’ils privilégient les entreprises du groupe VALEO permettant de faire travailler des milliers de salariés sur le territoire tout en revoyant leurs marges bien trop importantes.

La CGT du groupe VALEO ne s’interdit rien ! Elle mettra tout en œuvre pour se faire entendre et aboutir aux justes revendications du maintien de l’emploi dans l’hexagone."

Le 22 juillet 2024