Immigrés, pas de République sans eux par Cathy Dos Santos
L’heure n’est ni aux faiblesses ni aux bassesses. Le moment est bien trop grave pour laisser libre cours aux propos et éditoriaux délirants qui préfèrent, encore aujourd’hui, taper sur le Nouveau Front populaire plutôt que de voir l’imminence du danger : le Rassemblement national est au seuil de Matignon.
L’explosion des actes et des propos racistes donne la mesure de ce que pourrait être demain une France frappée du sceau de la « préférence nationale », de la xénophobie, de l’autoritarisme.
L’immigration n’a jamais été la mère de toutes les insécurités, comme le martèlent les dirigeants lepénistes. La stigmatisation de l’autre, de l’étranger ne sera jamais une réponse à la réclusion territoriale, au dévissage social que subissent trop de nos concitoyens qui les ont parfois conduits à glisser un bulletin RN dans l’urne. C’est une hérésie.
L’heure n’est ni aux ambiguïtés ni aux contre-vérités. « On n’a jamais essayé » l’extrême droite, a-t-on maintes fois entendu durant cette campagne. Comme si Vichy n’avait jamais existé. Comme si les élus et parlementaires du RN ne portaient pas une responsabilité dans la mal-vie des Français. L’indexation du Smic sur l’inflation ? Ils ont voté contre. Le rétablissement de l’impôt sur la fortune ? Ils ont voté contre.
Dans les villes qu’ils administrent, les services publics comme les crèches ou encore les piscines ont été privatisés. Marine Le Pen et Jordan Bardella renvoient les augmentations salariales et exonérées de cotisations patronales au seul bon vouloir des dirigeants d’entreprise. Ils ne sont pas et n’ont jamais été les défenseurs du pouvoir d’achat. C’est une imposture.
L’heure n’est ni à la résignation ni aux tergiversations. Nous pouvons empêcher que le pays devienne un État de non-droit en donnant davantage de poids aux candidats du Nouveau Front populaire présents au second tour, et qui seront demain une voix essentielle dans l’Hémicycle.
La gauche a pris ses responsabilités en se désistant dans les circonscriptions où l’extrême droite pourrait l’emporter. Le bloc présidentiel, aussi, doit être à la hauteur de l’Histoire. Nous avons les moyens d’endiguer la vague brune sur l’Assemblée nationale. C’est le choix de la raison. |
Cathy Dos Santos, |
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