Malgré les joies du public et les exploits des champions français, la présence de Macron fortement médiatisée indispose !
Le président de la République se rend régulièrement sur les sites des Jeux Olympiques, qui se tiennent à Paris. Vendredi, il s’est rendu à l’Arena Champ-de-Mars, où il a assisté au sacre de Teddy Riner, médaillé d’or en judo.
Il est évident que les athlètes ont des motivations d'abord personnelles et collectives pour s'impliquer dans leur compétition et affronter leurs concurrents en visant le meilleur résultat et si possible de gagner une des trois médailles. Le public en nombre et heureux, est un allié important des athlètes dans une compétition tels que les JO. C'est l'avantage d'avoir des JO qui se tiennent "à la maison" comme disent les sportifs.
Toute participation à une compétition quelle qu'elle soit et plus encore toute médaille est une histoire personnelle, et la motivation naît du vécu de chaque athlète, toute disciplines confondues. Comme on peut le mesurer dans chaque compétition ayant lieu actuellement, les athlètes ne cherchent donc pas à "faire plaisir au chef de l'Etat" quand il est présent à une compétition.
Cependant, la présence du chef de l'Etat est importante car elle montre l'implication du pays à l'événement, et quoi qu'on pense, l'Etat, représenté par le Président en exercice, a beaucoup oeuvré après ses prédécesseurs, pour que cet événement ait lieu, et dans conditions les meilleurs possibles pour les sportifs comme pour les spectateurs.
Rien ne serait possible sans l'engagement et financement de l'Etat et d'autres institutions engagées comme la mairie de Paris ou la Région Ile de France. N'oublions pas que c'est l'impôt des français et nos services publics qui permettent que tout cela fonctionne et soit une réussite sans oublier les milliers de travailleurs qui pendant plusieurs mois ont construit de leurs mains et avec leur sueur les différents et magnifiques lieux où se déroulent les épreuves de toutes les disciplines.
Il n'est donc pas choquant de voir le chef de l'État tenir sa place dans cette grande fête du sport et encourager les sportifs français. Le principal est qu'il le fasse avec sobriété sans chercher une récupération de l'évènement à des fins politiciennes et sans abuser de la forte médiatisation des compétitions.
La difficulté à l'heure actuelle est la propension de Macron a sortir de la réserve que lui confère sa responsabilité de chef de l'Etat pour tenter avec l'aide de certains médias, d'instrumentaliser la générosité et l'engagement des sportifs pour reprendre la main sur la vie politique qui vient de le rejeter par trois fois aux dernières élections.
Pour Macron quoi de mieux que cette liesse olympique, après l’ouverture des Jeux, et en plein dans sa «trêve» politique autoproclamée, pour tenter de se refaire la cerise avec les Français. Les images nombreuses de la foule en liesse au Club France, parc de la Villette à Paris, montrent une situation similaire à celle du mondial de foot de 1998 qui avait enflammé le pays après la victoire des Bleus et montré une France «black-blanc-beur» unie. Quelle aubaine pour Macron qui a quitté le Fort de Brégençon pour rejoindre Paris et les sites olympiques (Equitation, Judo et Natation) afin de multiplier les célébrations des athlètes tricolores mais surtout pour engranger un bénéfice politique dans un moment «fédérateur». Mais il n'est pas certain que cela plaise beaucoup comme on peut le voir sur les réseaux sociaux y compris aux sportifs.
Il faut faire confiance aux sportifs pour ne pas se laisser manipuler, aux spectateurs et téléspectateurs pour que leur joie et leur émotion ne leur fassent pas oublier que le pays est dans une crise politique profonde dont les solutions ne passent pas Macron qui en est à l'origine, mais dans leur engagement citoyen tant personnel que collectif.
Ainsi Macron s’est rendu à Versailles, dont les jardins accueillent les épreuves d’équitation. L’équipe de France était parmi les favorites pour décrocher une médaille dans l’épreuve du saut d’obstacles par équipes. Parmi les cavaliers français, Simon Delestre. Le Mosellan de 43 ans est un gros bras de la discipline, qui fût "numéro 1 mondial". À l’issue de l’épreuve, interrogé sur la présence du chef de l’État dans les tribunes, il répondit "C’est pas pour lui qu’on fait ça." comme en a témoigné une journaliste de France Télévisions. Lors de cette épreuve, les Bleus ont obtenu le bronze.
Cette réflexion n'est pas surprenante. Certes les sportifs sont dans leur bulle, concentrés sur leur compétition, mais ils restent aussi des citoyens-nes qui partagent les doutes, les joies, les mécontentements et les colères des gens dans leur activité sportive, dans leur cité ou au travail. Quand on sait que plus de 75% des Français ne supportent plus ce président qui a ruiné le pays, économiquement, politiquement et socialement, on peut penser que ce que Simon Delestre pense et dit, des milliers de sportifs dans notre pays, le pensent également... sauf quelques carpettes...
Sources : La Dépêche