Les DUMAREY maintiennent la pression le 7 novembre 2024...
Les emplois des 600 salariés de l'équipementier automobile strasbourgeois Dumarey Powerglide sont en sursis.
L'allemand ZF, qui assurait plus de 80% des volumes, se trouve lui-même en grande difficulté. La première vague de licenciements est annoncée. Elle porte sur la moitié des effectifs. Au total, 300 salariés sont ainsi concernés par cette casse des emplois.
Pour sonner l'alerte, les syndicats ont organisé le 28 septembre une manifestation dans le centre-ville Strasbourg.
Laurent Julien, secrétaire (CFDT) du comité social et économique (CSE) de Dumarey Powerglide, affirme que le risque existe d'une fermeture complète du site strasbourgeois.
« La production de nos boîtes de vitesses automatique 8H de troisième génération s'est arrêtée le 1er septembre. Nous venions de battre un record en 2023, avec 360.000 unités produites, déplore le syndicaliste. Maintenant, on n'a plus grand-chose à se mettre sous la dent. Avec 300 salariés, je ne vois pas comment la direction espère nous occuper jusqu'à la fin de cette année, et au-delà ».
Depuis l'arrêt des commandes de ZF, les salariés de Dumarey ont continué de fabriquer un modèle plus ancien de transmission automatique à six vitesses. Cette ligne s'arrêtera dans moins de quatre mois. Des composants sont aussi fabriqués pour Emotors, la co-entreprise de Nidec et du groupe Stellantis, implantée dans le Grand Est.
Depuis les salariés agissent. Ils veulent faire pression. Déjà cet automne, le contrat des 200 intérimaires qui travaillaient sur le site n'a pas été renouvelé.
Le 25 octobre, plus de 200 salariés de l'entreprise ont débrayé devant le site de Strasbourg pour dénoncer les suppressions d’emplois et la responsabilité de l’actionnaire principal.
Dumarey Strasbourg a bénéficié et profité de subventions à hauteur de plus de 25 millions d'€ et s'est approprié plus de 150 millions d'€ de dividendes et autres.
Un nouveau rassemblement en intersyndicale est prévu le 7 novembre devant l’entreprise à Strasbourg pour exiger que l'actionnaire prenne ses responsabilités et paye en conséquence cette casse sociale.
Sources FTM CGT