Les salariés de l'industrie Automobile ont manifesté au Salon...
Le 12 septembre pour défendre le moteur Renault de Formule 1 et la 1er octobre au Mans
Un rassemblement du 17 octobre dans la filière automobile encourageant dans la construction du rapport des forces. Déclaration de la FTM-CGT
Alors que le Mondial de l'automobile avait ouvert ses portes le 14 octobre, la FTM-CGT avait décidé de faire de cet évènement une journée de rassemblement et d’appels à la grève le 17 octobre devant l’entrée du Salon. L’objectif était de dénoncer le saccage des emplois et de l'industrie automobile en France. La Confédération CGT et plusieurs Fédérations CGT de l’industrie (FNIC, FSETUD…) se sont associées à cette initiative.
Le rassemblement a réuni plus d’un millier de salariés en lutte, venus de toute la France, mais aussi des délégations internationales d'Italie, d'Espagne, de Belgique, de Turquie, du Portugal, d’Allemagne et des États-Unis.
Les capitalistes et le patronat n’ont pas attendu l’électrification des véhicules pour s’attaquer aux emplois dans la filière, dont 114 000 ont été supprimés entre 2006 et 2021. Sous les strasses et les paillettes du salon, où les véhicules derniers cri étaient exposés, les manifestants ont dénoncé une réalité bien plus sombre pour les travailleurs de l’automobile.
La FTM-CGT a réaffirmé ses revendications en disant stop à la mise à mort de la filière automobile en France et en Europe. Alors que des milliers d’emplois sont supprimés ou vont l’être, les aides publiques ne cessent de croitre sans aucune conditionnalité. Les milliards d’euros qui ont été injectés pour soutenir la filière n’ont pas évité le saccage de nos usines avec le soutien des gouvernements successifs.
À cela s’ajoute, la responsabilité des donneurs d’ordres envers leurs sous-traitants dans la dégradation des conditions de travail, la destruction d’emplois et la fermeture des usines telles que MA France, Walor, Bosch, Valeo, Dumarey, Novares, Michelin ou encore des Fonderies comme la SAM, MBF, Châteauroux etc...
Ce rassemblement visait également à faire pression sur les politiques pour défendre le projet de loi de nos camarades GM&S, qui obligerait les donneurs d’ordres à assumer leurs responsabilités vis-à-vis des sous-traitants. Nous devons tous nous emparer de ce projet de loi et le défendre auprès des politiques de nos territoires.
La FTM-CGT et les salariés de la filière voulaient se faire entendre sur les effets destructeurs de la transition automobile et porter la voix des travailleurs qui n’étaient pas sous les projecteurs du salon…
La FTM-CGT demande au Gouvernement un moratoire sur les licenciements, ainsi qu’une réorientation en profondeur de la politique industrielle.
Ce rassemblement doit en appeler d’autres pour nous faire entendre. Il doit être le déclencheur pour ancrer une convergence des luttes dans les entreprises et pour défendre l’industrie de notre pays.
La FTM-CGT travaillera, avec ses syndicats et ses structures, sur la construction d’un prochain temps fort, pourquoi pas, devant l’Assemblée Nationale pour interpeller les groupes parlementaires (sauf le RN), afin de porter le projet de loi des GM&S qui pourrait freiner ou empêcher les velléités des donneurs d’ordres.
La FTM-CGT appelle les salariés qui souhaitent défendre l’industrie à rejoindre la CGT pour construire le rapport de forces nécessaire.
Montreuil, le 21 Octobre 2024