ArcelorMittal veut fermer 2 sites en France et supprimer 130 emplois
Après la destruction d’emplois dans la filière automobile, c’est le géant de l’acier ArcelorMittal qui a annoncé le 19 novembre en CSE extraordinaire une réorganisation de la société ArcelorMittal Centres de Services, évoquant une situation économique dégradée.
Des suppressions d’emplois massives et des fermetures d’usines ont été annoncées par la direction. Alors qu’Arcelormittal Centres Services a largement bénéficié d’aides publiques (APLD) depuis 2022), ces plans de restructurations sont dramatiques pour les travailleurs. Dans le contexte économique actuel, la responsabilité sociale de l’entreprise devrait conduire à utiliser tous les moyens de préserver des emplois.
ArcelorMittal Centres de Services prévoit de supprimer 130 emplois sur 480 en France et la fermeture des sites de Reims production et Denain. L’ampleur du plan de restructuration présenté apparait disproportionnée par rapport aux difficultés économiques et financières d’ArcelorMittal Centres de Services. Après la diminution considérable des effectifs depuis 2019 et les bouleversements successifs des orientations stratégiques, ce projet menace maintenant toute la société.
• Il dégradera le contenu et les conditions de travail pour les salariés qui resteront en poste.
• Quel avenir offrira-t-il pour les salariés qui resteront et pour ceux qui le quitteront ?
• Quelle possibilité de retrouver un emploi pour les salariés qui seront touchés par ce plan de destruction massif ?
La CGT dénonce fermement ces suppressions d’emplois et ces fermetures injustifiées, rappelant que le groupe ArcelorMittal reste extrêmement rentable, avec des profits records réalisés depuis plusieurs années. Face à cette décision, la CGT appelle les salariés à se mobiliser pour dénoncer ce plan de destruction de l’emploi et soutenir les salariés touchés.
Aujourd’hui personne ne peut dire qu’il est à l’abri, tous les travailleurs doivent être solidaires dans cette période de destruction de notre industrie et de nos emplois.
Les investissements pour décarboner les usines françaises sont mis en suspens, malgré les nombreuses aides publiques (850 M€). A ce sujet, il est regrettable que les représentants du personnel n’aient aucune information sur cet accord de principe signé avec l’État, notamment sur les aspects de conditionnalité des aides publiques.
Le groupe n’a de cesse de mettre en compétition plusieurs pays européens afin d’obtenir le maximum de subventions. Le spectre d’une baisse de capacité de production plane sur les sidérurgistes européens et la filière sidérurgique française est en danger. Les conséquences sur l’emploi seront élevées si le groupe tarde à prendre des décisions.
Depuis plusieurs mois, la CGT ArcelorMittal Centres de Services a alerté la Direction sur la situation économique et industrielle. L’activité automobile représente 60% des commandes, la CGT a porté des alternatives industrielles pour répondre au marché de l’électrique. La direction est restée attentiste et n’a pas pris la mesure, en refusant d’investir sur les outils.
La CGT revendique le maintien de nos usines et des emplois sur l’ensemble de la société ArcelorMittal Centres de Services.
Les salariés des sites de Reims et de Denain se sont mis en grève à la suite des annonces. (Voir photo). Le CSE est convoqué le lundi 25 novembre à Reims. L’intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFE/CGC) appelle les salariés à se mettre en grève pendant la réunion et appelle à une journée noire le mardi 26 novembre avec des rassemblements sur les 8 sites français.
Montreuil, le 20 novembre 2024