Séisme électoral en Roumanie...

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Manifestation le 25 novembre suite aux élections

Manifestation le 25 novembre suite aux élections

 

Séisme électoral en Roumanie. Le Premier ministre pro-européen Marcel Ciolacu a admis, lundi 25 novembre, sa défaite dès le 1er tour de l'élection présidentielle. Calin Georgescu, un candidat prorusse est arrivé en tête du scrutin avec 22,94% des suffrages exprimés. Il affrontera au second tour une novice en politique, Elena Lasconi, maire de centre droit d'une petite ville.

 

Calin Georgescu, 62 ans, opposé à l'aide à l'Ukraine voisine et pourfendeur de l'Otan, a recueilli 22,94%, devant Elena Lasconi, 52 ans (19,17%). Le 1er ministre pro-européen Marcel Ciolacu, qui était favori, a été rétrogradé en troisième position (19,15%).

 

Ces résultats représentent un bouleversement pour ce pays de 19 millions d'habitants, qui a jusqu'ici résisté aux postures nationalistes. Donné favori avant le scrutin, le candidat d'extrême droite George Simion doit pour sa part se contenter de la quatrième place, avec un peu plus de 13% des suffrages. Ce grand fan de Donald Trump a toutefois félicité Calin Georgescu, se réjouissant qu'un "souverainiste" se retrouve au second tour. Ce dernier est prévu le 8 décembre, avec des législatives le 1er décembre.

 

Des centaines d'étudiants de Bucarest ont manifesté lundi à la suite de la victoire de Calin Georgescu. Les manifestants se sont rassemblés près des campus universitaires et des bâtiments gouvernementaux, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Calin Georgescu jamais président" et "Ensemble, nous sauvons le pays de Georgescu". Les manifestations ont été largement organisées via les médias sociaux, reflétant une réponse numérique plus large à la campagne de Calin Georgescu, qui a connu un succès inattendu sur des plateformes telles que TikTok.

 

Son ascension a ébranlé l'establishment politique roumain et soulevé des questions sur la trajectoire pro-occidentale du pays. Sa campagne a été marquée par des critiques de l'OTAN et une admiration ouverte pour la Russie.

 

De nombreux manifestants, en particulier les jeunes électeurs, ont exprimé la crainte que sa présidence ne compromette les engagements du pays vis-à-vis de l'OTAN et de l'Union européenne. "Il ne s'agit pas seulement d'une élection", a déclaré un étudiant organisateur. "Il s'agit de préserver l'avenir de la Roumanie en tant que nation démocratique et européenne.

 

Si l'ascension de Calin Georgescu en a surpris plus d'un, le taux de participation à l'élection a été de 52,4 %, ce qui témoigne d'un engagement important de la part du public.

Publié dans Europe, Elections

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