Violences : La ville de Romans sur Isère à nouveau dramatiquement endeuillée !
Nicolas Dumas, jeune homme de 22 ans joueur du Rugby Club de Romans est décédé de la balle qui l’a lâchement atteint dans la soirée du 1er novembre devant la discothèque le Seven à Saint-Péray. Le même jour une fusillade faisait un mort, un jeune encore, dans le quartier du Polygone à Valence.
Permettez-nous dans un premier temps de présenter nos sincères condoléances aux parents et aux familles de ces deux victimes et de les assurer de toute notre solidarité.
Une nouvelle fois, la Drôme enregistre un niveau de violence qui dépasse l’entendement et devient purement intolérable. Au 21ème siècle, un tel déchainement d’inhumanité est insensé, un tel reniement de la valeur de la vie humaine est à la fois incompréhensible et inadmissible.
Mais comment ne pas relier ces évènements au grave délitement de notre société, c’est-à-dire au détricotage des liens qui unissent et rassemblent ses membres ? Et comment ne pas voir les causes profondes qui poussent à de telles extrémités ? C’est-à-dire la crise du système capitaliste qui dure depuis plus d’un demi-siècle, caractérisée par un chômage et une précarité de masse, la casse des services publics et de la protection sociale, le laminage du pouvoir d’achat. C’est tout cela qui conduit à briser les êtres humains et à faire monter en eux les pires sentiments et les plus vils comportements…
Et que penser des hommes et des femmes politiques, responsables drômois et nationaux qui, du RN à LR, en passant par les divers-droites utilisent ces situations pour stigmatiser encore des populations et finalement attiser la haine ? Sachant qu’ils s’en nourrissent également, escomptant même faire leur beurre alors que les conceptions politiques qu’ils et elles défendent sont pour une large part à l’origine du monde défiguré d’aujourd’hui ?
Pour l’heure, police et justice doivent pouvoir faire leur travail dans les meilleures conditions afin d’arrêter les auteurs de ces homicides et de les juger. C’est aussi ainsi qu’on rassure les populations et fait retomber le sentiment trop répandu d’une certaine impunité. Mais cela exige que ces services disposent des moyens humains et techniques pour agir dans les meilleures conditions.
Des questions qui nous ramènent au budget dont disposent les services publics dont ceux qui ont pour missions d’assurer la protection et la sécurité des citoyennes et citoyens de l’ensemble de notre pays quels qu’ils soient et où ils soient. On en revient ainsi au modèle de société dans laquelle nous souhaitons vivre. Pour conclure, nous citerons Bertolt Brecht : « comment dire la vérité sur le fascisme dont on se déclare l’adversaire, si l’on ne veut rien dire contre le capitalisme qui l’engendre ».
Pour le PCF Drôme,
Jean-Marc Durand, secrétaire départemental.