Déterminés et solidaires. Communiqué de la FNAF CGT
Ce 12 décembre, journée nationale de grèves et de manifestations à l’appel national de CGT, dès 4h du matin, les piquets de grève se sont organisés partout en France pour défendre le potentiel industriel et les emplois.
Dans l’agroalimentaire, les profits explosent ces dernières années. Faut-il rappeler que l’inflation vertigineuse des prix alimentaires depuis 2021 s’explique pour près de 50 % par l’augmentation des taux de marge des industriels.
Faut-il rappeler que lors de la revalorisation du Smic, la quarantaine de grilles des salaires conventionnelles se sont de nouveau retrouvées avec 1 à 9 échelons en dessous du Smic. La stratégie patronale est dévastatrice. Ils rognent sur tout et notamment sur la quantité. Ainsi le poids du panier de la ménagère peut diminuer de 12 % quand le prix
au kilo ou au litre lui augmente de 25 %.
Nous avons recensé de multiples appels à la grève et aux manifestations, dans le Champagne, chez Triballat, CPF, Rougié, Fleury Michon, Bigard, Haribo, Téréos, Contrex, Heineken…… Plusieurs milliers de salariés ont répondu présents pour exiger des augmentations de salaires, l’amélioration des conditions de travail, le maintien du potentiel industriel national et les emplois.
Toujours en lutte, les salariés de Hennessy ont déjà imposé un premier recul concernant le projet de délocaliser l’embouteillage du cognac.
En 2023, Nestlé a versé plus de 13,7 milliards d’€ aux actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions avec une promesse de 6 à 10 % de plus pour 2024. Dans le même temps et juste avant « Noël », les annonces tombent. Le groupe veut restructurer et externaliser une partie de la force de vente, plus de 170 emplois menacés. Il filialise la branche des Eaux et menacent plus de 250 emplois chez CPF. Pour plus de profits, Euralis veut rayer de la carte le site de Sarlat et détruire 73 emplois chez Rougié, fleuron gastronomique du foie gras.
Les mobilisations s’amplifient, la colère monte. Notre fédération est solidaire de toutes ces luttes légitimes. Il est grand temps d’arrêter le bras « des casseurs ».