Zelensky lui, a été élu président de la république d’Ukraine en 2019. Son mandat d'une durée de 5 ans, devait s’achever cette année avec des élections prévues le 31 mars 2024. Mais aucune élection présidentielle n’a été organisée et aucune autre date ne figure à l’agenda ukrainien. La cause en est la loi martiale, régime sous lequel vit l'Ukraine depuis le conflit avec la Russie. C'est le prétexte du gouvernement ukrainien pour repousser le scrutin tant que cette loi reste en vigueur.
Or, la Russie envisage la fin du conflit que lorsque les causes profondes de cette crise auront été éliminées. "Tant qu’elles seront en place, il ne pourra y avoir d’accord". "Nous n’accepterons pas un cessez-le-feu temporaire pour ensuite reprendre le conflit", soulignait Lavrov.
Parmi ces "causes profondes" qui ont justifié la guerre, il y a le respect de l'autonomie des Républiques populaires de Donetsk, Kherson, Louhansk et Zaporijjia par Kiev, la non adhésion de l'Ukraine à l'Otan et la neutralité de l'Ukraine.
La Russie laisse ainsi entendre qu’elle négociera avec l’Ukraine… mais sans Zelensky tant qu'il n'aura pas acquis une légitimité avec des élections.
Suite à l’annonce de l’arrivée prochaine des Mirage 2000-5F français dans le conflit, le chef de la diplomatie russe a critiqué la France. Il a indiqué "ne pas prendre au sérieux" les dirigeants français. Et le ministre russe de révéler que la France aurait tenté une approche secrète dans la résolution du conflit en Ukraine. "Nos collègues français se sont adressés à nous par des canaux fermés", a-t-il glissé affirmant que ces messages "allaient à l’encontre de la position officielle des Occidentaux qui ne veulent pas de dialogue sur l’Ukraine sans l’Ukraine".
Mais, "parallèlement à cela, la France est le principal initiateur de l’envoi de troupes de soi-disant maintien de la paix en Ukraine". "Elle forme des unités de combat des forces armées ukrainiennes sur son territoire et déclare directement qu’il est nécessaire de continuer de pilonner la Russie". "Ce genre de comportement ambigu ne nous incite pas à prendre au sérieux ce qui se passe à l’initiative de nos collègues français".
Cette charge de Lavrov intervient après l’annonce de la fin de la formation de pilotes et mécaniciens ukrainiens sur des Mirage 2000-5F. Promis à l’Ukraine par la France pour le premier trimestre de 2025, ces Mirage pourraient donc intervenir dans le conflit dès le mois de janvier. C'est un nouveau pas dans l'escalade !
La "la Russie est prête à entendre ce que ses collègues français ont à dire sur la résolution du conflit ukrainien" a tenu a préciser Lavrov.
Le ministre russe a aussi souligné que la Russie était prête à engager des consultations avec l’administration de Donald Trump pour résoudre le conflit en Ukraine. La Russie considère aussi qu’un cessez-le-feu ne "mènerait nulle part". "Nous avons besoin d’accords juridiques définitifs qui fixeront toutes les conditions pour garantir la sécurité de la Fédération de Russie et les intérêts légitimes de sécurité de nos voisins, mais dans un contexte qui établira de manière juridique internationale les impossibilités de violer ces accords".
Sources : l'Indépendant et la Vie est à nous