Industrie : les industries chimiques en grand danger !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Dessin d'un tract de la Fédération CGT chimie

Dessin d'un tract de la Fédération CGT chimie

 

Depuis décembre 2023, le patronat des 11 branches de la Fédération CGT des industries chimiques annonce une purge massive avec plus de 24 000 suppressions de postes prévues d’ici 2026.

 

Depuis cet été, la CGT observe une accélération inquiétante des plans antisociaux. À ce jour, 17 groupes de nos 11 branches professionnelles détruisent à eux seuls plus de 7 240 emplois.

 

Parmi ces 17 groupes, certains sont gavés d’aides publiques : Michelin, Sanofi, Bayer, ExxonMobil, Vencorex, Novartis, etc. Pire encore, ces grandes entreprises internationales ne se contentent plus de fermer des ateliers ou des services. Elles procèdent désormais à des fermetures complètes d’usines, comme le prévoient :


• Michelin sur ses sites de Cholet et Vannes,
• Vencorex à Pont-de-Claix,
• ExxonMobil à Notre-Dame-de-Gravenchon,
• Solvay à Salindres
• Copenor à Dunkerque
• PPG à Dijon

 

Le cas de Solvay est particulièrement alarmant : l’entreprise abandonne à la collectivité, et donc aux contribuables, des sols et des eaux pollués par des PFAS, dont les taux de contamination figurent parmi les plus élevés de France.

 

La CGT précise que les chiffres des suppressions de postes ne reflètent qu’une partie du désastre. En effet, ces suppressions de postes mises en œuvre dans le cadre de ce que l’on appelle faussement « Plans de Sauvegarde de l’Emploi », ne comptabilisent pas tous les plans de départs volontaires mis en place dans le cadre d’accords de GEPP, qui accompagnent trop souvent les salariés vers la sortie.

 

Les paroles du ministre des Finances, prononcées en octobre à l’Assemblée nationale, ne laissent aucun espoir d’amélioration pour l’industrie chimique française : « Le chemin de réindustrialisation verte que nous voulons pour la France ne peut pas passer par l’utilisation de produits dangereux, non seulement pour les utilisateurs, mais d’abord pour les salariés. ».

 

A écouter ce ministre, des entreprises comme Arkema et Daikin qui polluent depuis des années avec des PFAS, leurs salariés et les riverains  de la ville de Pierre-Bénite et des villes environnantes devraient arrêter leurs activités et fermer leurs portes, comme le fait Solvay à Salindres ! Quel scandale, d'autant que ces groupes ont les capacités humaines, financières et de recherche pour réaliser leurs fabrications avec des solutions alternatives aux PFAS, respectueuses de la santé des personnels et des riverains, et de l'environnement. La loi devrait interdire purement et simplement les PFAS et obliger les entreprises à prendre en charge le financement des alternatives et de la dépollution au titre du principe : "pollueur-payeur"!

 

Ce ministre macroniste ne fait que reprendre à son compte, le chantage à l'emploi pratiqué par le patronat, pour peser sur la combativité des salariés, les diviser, afin de continuer à utiliser des produits dangereux pour la santé et l'environnement !

 

Deplus ce ministre oublie ou ignore selon la Fédération CGT, que toutes les industries, pour la réponse aux besoins sont amenées, à des degrés divers, à utiliser des produits potentiellement dangereux. Par ailleurs, les industries chimiques, pétrochimiques, caoutchoutières et pharmaceutiques, bien qu’en cours de démantèlement, restent des piliers essentiels de l’ensemble des activités manufacturières.

 

Ainsi, pour réussir la réindustrialisation, il est impératif de commencer par sauvegarder ce qui existe déjà. Face à cette situation, la Fédération CGT revendique une industrie capable de répondre aux besoins tout en relevant les défis sociaux et environnementaux tout en maîtrisant les procédés. Les syndicats CGT de la chimie refusent :

 

• Le discours patronal qui utilise le prétexte d’une concurrence sociale et environnementale déloyale entre les travailleurs du monde entier, justifie la fermeture de nos usines.


• L’obsession du coût du travail, un coût qui reflète pour la CGT la transformation de la force de travail en création de richesses.


• Que ne soit jamais abordé le coût du capital destructeur de outils de production et des emplois.

 

Ce jeu malsain de mise en concurrence est amplifié par les gouvernements successifs, qui transforment le discours patronal en exonérations de cotisations sociales et aides publiques. Ces politiques affaiblissent notre Sécurité sociale et nos services publics poussant toujours plus les travailleurs vers l’asservissement rêvé par le capital.

 

Le travail paie, le capital coûte et détruit.

 

Le 12 décembre, la fédération CGT de la chimie appelle les salariés des 11 branches à se mettre en grève et à se rassembler en région, notamment devant les sites de Vencorex à Pont-de Claix, de Michelin à Cholet, de Solvay à Salindres, de Copenor à Dunkerge, de PPG à Dijon ainsi que partout où les plans de suppression de postes ou de fermetures d’usines affectent le tissu industriel de nos territoires.

 

Sources : Fédération CGT des industries chimiques

Publié dans Luttes sociales, Industries

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