La métallurgie CGT mobilisée le 12 décembre pour défendre l'emploi et l'industrie !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

 

Lors d'une conférence de presse de la CGT faisant état de la préparation de la journée d'action nationale du 12 décembre pour la défense et le développement de l'industrie dans notre pays, Frédéric Sanchez,  secrétaire général de la FTM-CGT est intervenu pour montrer pourquoi les industries de la métallurgie étaient particulièrement concernées par cette journée de mobilisations.

 

"Dans la métallurgie, plusieurs filières sont impactées par des restructurations, des plans de suppression d’emplois et de fermetures de sites. C’est le cas dans la filière automobile et dans la sidérurgie.

 

Alors que la France est l’avant-dernière nation en Europe pour la part de l’industrie dans le PIB, le carnage continue. Le patronat profite du laisser-aller gouvernemental pour taper dans la masse salariale et les investissements. Même largement bénéficiaires, les actionnaires exigent toujours plus.

 

Les grands groupes, ceux qui structurent les filières, ont une responsabilité indéniable dans cette situation. Au lieu de lancer des projets répondant aux besoins des populations (petits véhicules électriques, décarbonation des autres moyens de transports par exemple), ils accentuent la pression sur leurs salariés et la chaine de sous-traitance.

 

Arcelor repousse les investissements pour la décarbonation et envisage de fermer deux sites. Renault refuse d’alimenter la Fonderie de Bretagne alors que l’entreprise a juste besoin d’un petit coup de pouce pour pérenniser les emplois et l’avenir industriel. Airbus a confié un marché de Reims Aero à une entreprise roumaine. Airbus et Thalès attaquent l’emploi et les conditions de travail dans la filière spatiale alors que les deux groupes dégagent d’énormes profits et bénéficient de carnets de commandes exceptionnels.

 

La Fédération CGT de la métallurgie revendique :

 

  • l’adoption de la loi des GM&S qui permettrait aux salariés d’avoir une vision claire des filières et d’en finir avec le droit de vie ou de mort des grands groupes sur les entreprises sous-traitantes.

 

  • Les aides publiques doivent être conditionnées et mises sous la surveillance des représentants du personnel.

 

  • Les salariés doivent bénéficier de droits nouveaux pour agir sur les stratégies des entreprises.

 

Les besoins sont immenses pour relocaliser les productions nécessaires à la population en répondant aux exigences environnementales. Il faut en finir avec le dogme économique et remettre en avant le rôle et la place des producteurs de richesses : les salariés.

 

Les entreprises doivent êtres définanciarisées. Cela passe par une véritable politique industrielle (aujourd’hui, c’est un symbole, le sous-ministère de l’industrie est englobé dans le ministère de l’économie). Une politique industrielle, c’est un Etat qui s’engage sur l’avenir par le soutien et le développement de filières qui répondent aux besoins et limitant les impacts environnementaux. L’Etat, encore souvent actionnaire dans les grands groupes structurants, doit jouer un rôle moteur sur les stratégies plutôt que de se comporter comme les autres actionnaires, le regard rivé sur le taux de bourse et le montant des dividendes.

 

L’Etat et les pouvoirs publics sont aussi des clients majeurs pour de nombreuses filières. La commande publique doit servir de levier pour, par exemple, exiger des productions locales !

 

Le 12 décembre, la Fédération de la métallurgie engagera ses syndicats dans une journée de revendications autour de l’avenir industriel de notre pays. De nombreuses initiatives se tiendront dans les entreprises et les bassins d’emplois."

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article