Pour la gratuité d'accès aux transports en commun dans le Rhône. Tract et pétition en ligne.

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Le libre-accès aux transports collectifs s’inscrit dans le sens de l’Histoire
 

À l’heure où chacun réalise bien qu’il faut réduire la place de la voiture individuelle dans nos déplacements, il est impératif de développer les transports en commun. Non seulement en étendant les réseaux, les fréquences, les horaires, non seulement en améliorant leur qualité et les intermodalités (lien modes doux, TC urbain, train), mais aussi leur accessibilité.

 

Car la mobilité est un droit, c’est un service public qui s’inscrit dans l’amélioration concrète de la vie quotidienne autant qu’un outil de la transition environnementale au service de la société toute entière.

 

L'étalement urbain et la concentration des emplois dans les agglomérations contribuent fortement à l’usage excessif de la voiture individuelle. Ce n’est plus tenable, notre façon de nous déplacer doit changer.

 

Il faut s'attaquer à la racine des problèmes, modifier structurellement les déplacements en étant socialement justes : développer les transports publics et favoriser les modes de transports doux, instaurer la gratuité pour les déplacements du quotidien, désenclaver les territoires péri-urbains et ruraux. Cela permet de préserver les terres agricoles et les espaces naturels.

 

Une mesure de justice sociale, bon pour l’environnement et la santé
 

Selon les chiffres de l’INSEE, le taux de pauvreté (part de la population vivant en-dessous de 60 % du revenu médian) est passé de 13 % en 2008 à 14.5 % en 2021. 9,1 millions de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté monétaire (1 158 euros par mois pour une personne seule en 2021).

 

Les dépenses de transports impactent fortement les foyers les plus modestes, voire les privent de possibilités de déplacement. Selon la fondation pour la Nature et l’Homme, 13,3 millions de personnes sont en situation de précarité en matière de mobilité pour diverses raisons : dépenses en carburant élevées, véhicules vieillissants, longues distances sans avoir d’autre choix que la voiture, etc. Les tarifications « sociales » ou « solidaires » ne remplissent pas leur rôle : devant les difficultés administratives, un nombre important de personnes renoncent, et l’existence de différents tarifs suscite des discriminations et des tensions au sein de la population.

 

Il ne fait plus aucun doute que les activités humaines sont responsables du dérèglement climatique à travers les émissions de gaz à effet de serre (GES), dues notamment à l’utilisation des énergies fossiles. 2022 est l’année la plus chaude jamais enregistrée en France depuis le début des relevés en 1900. 2023 est déjà l'année la plus chaude jamais mesurée sur les neuf premiers mois.


Les conséquences de ce réchauffement se font déjà sentir de façon dramatique : périodes de canicule prolongées en été, méga-feux, inondations, ouragans plus nombreux et plus violents, sécheresses, migrations forcées, etc. Alors que les objectifs de la France sont de réduire d’un tiers les émissions de gaz à effet de serre dus aux transports d’ici 2030, elles sont en 2022 au même niveau qu’en 1990 !

 

En outre, la pollution atmosphérique aux particules fines, majoritairement due à la circulation dans les villes, est responsable de 50 000 décès prématurés chaque année en France.

 

La voiture électrique : une fausse solution
 

Remplacer massivement la voiture individuelle à moteur thermique par la voiture individuelle électrique ne règle pas les problèmes actuels et va en créer de nouveaux :

  • un embouteillage de voitures électriques reste un embouteillage ;
  • l'emprise des routes et autoroutes est la même et la construction de nouvelles routes contribue à l'artificialisation des sols ;
  • le poids accru des véhicules électriques fait que la pollution aux particules fines (pneus et freins) est élevée,
  • l'extraction des matières premières nécessaires à la construction d'une voiture électrique et à la fabrication des batteries, ainsi que le recyclage, engendrent des coûts environnementaux et sociaux considérables, par ailleurs la pénurie de certaines matières premières comme le lithium guette déjà ;
  • la consommation d'électricité est considérable : si 40% du parc automobile devient électrique, il faudra alors disposer de 30 TWh supplémentaires, soit l'équivalent de 7% de la puissance électrique actuelle, alors que l'objectif doit être de diminuer la consommation d'énergie, y compris la consommation électrique.

 

Instaurer la gratuité des transports publics, c’est dire que se déplacer est un droit essentiel, et que les transports publics sont des biens communs, au même titre que les rues ou les routes.

 

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